Le Pentagone est bien décidé à prendre le virage des objets connectés. Le secrétaire du département américain de la Défense, Ash Carter, annonce en effet ce vendredi un partenariat avec Apple, Boeing, l'Université d'Harvard et également plus d'une centaine d'autres organismes afin de développer notamment des capteurs connectés à des fins d'usage militaire. « J'ai poussé le Pentagone à réfléchir au-delà de ses murs et à investir dans l'innovation dans la Silicon Valley et au travers des communautés technologiques de notre pays », a expliqué Ash Carter. Un retour au source puisque, rappelons le, la première vague d'investissements dans ce qui allait devenir la Silicon Valley provenait du gouvernement fédéral pour développer des technologies radar durant la Seconde Guerre Mondiale (Frederick Terman à Standford notamment).
L'objectif affiché, avec la création de ce Flexible Hybrid Electronic Institute, est de mettre au point des systèmes électroniques flexibles et des capteurs qui puissent être portés par les militaires pour les avertir de dangers, mais également embarqués dans des bateaux et des avions afin de donner des informations temps réel sur l'intégrité de leur structure. Cet institut sera porté par la FlexTech Alliance qui regroupe 162 entreprises, universités et d'autres organisations.
L'investissement consacré par le gouvernement américain dans le développement de ces technologies électroniques hybrides et objets connectés est loin d'être anecdotique. En effet, ce sont 75 millions de dollars qui seront consacrés sur 5 ans sachant que le laboratoire de l'US Air Force compte également mettre au pot pas moins de 90 millions de dollars, pour un montant global dépassant 170 millions de dollars.
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