Chargé de promouvoir la culture française à l'étranger, ainsi que de gérer les musées nationaux et monuments historiques, le ministère de la Culture édite un certain nombre de sites et plateformes en ligne. Au fil des ans, les sites se sont accumulés et certains ont vieilli, présentant même des risques en termes de sécurité. Pour mettre un coup d'arrêt à cette prolifération numérique, le ministère a enclenché en 2021 un vaste projet de rationalisation de ce patrimoine en ligne, faisant pour cela appel à l'entreprise de services numériques Almavia CX et à la plateforme d'expérience digitale d'Ibexa. D'un portefeuille comptant plus de 200 sites web au départ, le ministère de la Culture est aujourd'hui passé à quelques dizaines, avec une expérience améliorée pour les visiteurs.
Au moment où le projet a été lancé, le patrimoine en ligne du ministère se caractérisait par un grand nombre de sites créés ad hoc, sans structures communes, ce qui rendait l'ensemble difficile à contrôler. « Certains sites étaient très anciens et dataient des années 1990. D'autres n'avaient pas été révisés depuis 10 ou 15 ans. Ils étaient inutiles, voire pires, parce qu'ils constituaient une grave menace pour la sécurité et étaient déroutants pour notre audience : il y en avait tout simplement trop », explique Dorian Bardavid, chef du bureau numérique au ministère. La démarche de rationalisation poursuivait trois objectifs : fermer les sites redondants, regrouper les sites restants sur deux grandes plateformes métiers (l'une à vocation institutionnelle et l'autre tournée vers l'événementiel) et fournir un cadre pour le développement des nouveaux sites.
Suggestion de balises par IA
À travers le processus de rationalisation, plus de 130 sites redondants ont d'ores et déjà été fermés. Dans le même temps, le développement du nouveau site institutionnel ainsi que la migration de 30 000 pages de contenus ont été confiés à Almavia CX. L'ESN a notamment adapté le backend Ibexa DXP aux besoins du ministère, en ajoutant par exemple un système de balisage. Grâce à celui-ci, le contenu est ajouté une seule fois et tagué pour apparaître ensuite dans les différentes thématiques où il est pertinent. La société a également ajouté un bouton de modification qui permet aux contributeurs d'accéder directement aux contenus à modifier, alors qu'auparavant cela nécessitait 5 ou 6 clics. Pour accélérer la migration de l'existant, Almavia CX a aussi déployé un outil d'intelligence artificielle, le logiciel Syllabs, afin de lire les contenus et de proposer des balises aux contributeurs, ces derniers gardant la main sur la décision. Enfin, l'ESN va également mettre en place un moteur de recherche embarqué.
Grâce aux différentes évolutions apportées, en particulier le balisage, la navigation a été améliorée pour les visiteurs. L'accessibilité du site institutionnel a également fait un bond. Évaluée à 30% au départ par un acteur indépendant, la même évolution donne maintenant un taux supérieur à 80%. « La valeur ajoutée d'Ibexa DXP se trouve sur des sites comme le nôtre où il y a plus de 100 contributeurs. C'est très pratique à gérer. Il est possible d'isoler chaque section de contenu, établir des droits et des workflows d'une manière impossible sur d'autres plateformes technologiques », apprécie Dorian Bardavid. La solution a aussi permis de simplifier la création de nouveaux sites grâce à des templates adaptables rapidement : un aspect important pour le ministère, qui édite de nombreux sites événementiels associés à des manifestations culturelles, comme la Fête de la Musique. « Nous portons deux grandes plateformes sur Ibexa DXP : le site central culture.gouv et les sites événementiels. Je vois vraiment Ibexa comme un élément clé de mon portefeuille d'outils pour soutenir la stratégie de rationalisation du ministère », souligne Dorian Bardavid.
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