Pour Gartner, les ventes mondiales de Smartphones devraient représenter 1,5 milliard d'unités cette année et progresser ainsi de 7% sur un an. La période de sept années consécutives durant laquelle le secteur a connu des croissances à deux chiffres aura donc pris fin en 2015 avec une hausse de 14,4%. Le record avait été atteint en 2010 avec un bond de 73%. « Le marché ne connaîtra jamais plus ces niveaux de progression », confirme Roberta Cozza, analyste au Gartner. Plus précisément, le cabinet d'études table sur la livraison d'1,9 milliards de terminaux en 2020, ce qui correspondrait à une augmentation moyenne des ventes de 5,3% par an seulement.
Sur les marchés matures (Etats-Unis, Europe de l'Ouest et différentes parties de l'Asie-Pacifique), le taux de pénétration des smartphones a atteint 90%. De quoi expliquer en bonne partie le faible potentiel de croissance des livraisons. S'y ajoute des renouvellements moins fréquents du fait d'une extension de la durée de vie des smartphones à 2,5 ans en moyenne. Cet allongement tient lui-même à la baisse du nombre de portables subventionnés par les opérateurs.
Beaucoup d'espoirs placés sur l'Inde
Sur les marchés dits émergents, la durée de vie d'un téléphone mobile haut de gamme est comprise entre 2,2 et 2,5 ans. Celle des téléphones basiques se situe à trois ans et plus. Pour les fabricants, la plus forte opportunité de croissance est actuellement en Inde. Dans le pays, les ventes de téléphones mobiles évolués ont représenté 167 millions d'unités en 2015, soit 61% de l'ensemble des livraisons locales de mobiles. Pour l'heure, les smartphones restent chers pour les particuliers. Mais grâce à la baisse des prix des modèles d'entrée de gamme, Gartner estime que 139 millions de smartphones pourraient être vendus en Inde en 2016, soit 29,5% de mieux qu'en 2015. S'agissant de l'autre géant qu'est la Chine, les perspectives sont radicalement moins bonnes. Sur ce marché saturé où les ventes de smartphones ont stagné l'an dernier, Gartner n'anticipe que peu de croissance pour les cinq années à venir.
Commentaire