Sur le thème « les freins à l'embauche et le contrat de travail », l'ANDCP (Association nationale des directeurs et cadres de la fonction personnel) et l'institut CSA ont demandé aux DRH français leur sentiment sur un marché du travail que l'on sent à la peine, en dépit du papy-boom annoncé et d'une diminution du nombre de chômeurs - si l'on s'en tient aux chiffres officiels. Le principal frein est le manque de visibilité sur l'activité économique de l'entreprise, pour 67% des DRH interrogés. Si l'on considère les freins juridiques, 68% des sondés considèrent qu'il est difficile de gérer la flexibilité en cas de rupture, quelle que soit la taille de l'entreprise. Enfin, du point de vue des freins techniques, pour 74% des DRH c'est la pénurie de certaines compétences sur le marché du travail qui suscite le plus grand frein à la création d'emploi. Ce chiffre rejoint les dernières enquêtes publiées au premier trimestre 2007 sur les difficultés à recruter certains profils. Dans l'informatique, 4 DRH sur 5 préconisent « plus de souplesse » dans la résiliation du contrat de travail Selon l'enquête, il apparaît que ce n'est pas la forme du contrat de travail (CDD, CDI) qui est la question de fond, mais bien la gestion de la flexibilité. Pour 76% des DRH, la solution est d'instaurer davantage de souplesse dans les conditions de rédaction et de résiliation d'un contrat de travail, quel qu'il soit. C'est dans le domaine des services que ce chiffre est le plus fort, puisqu'il atteint 80%. C'est également dans ce secteur que l'idée proposée de « supprimer les CDD et de généraliser les CDI avec davantage de souplesse dans le renouvellement de la période d'essai » reçoit le moins d'écho (8%, contre 23% en moyenne pour l'ensemble des DRH). Ceux qui préconisent un « contrat de travail unique » au motif qu'il pourrait résoudre les questions de chômage et permettre d'embaucher davantage ne sont donc pas suivis, puisqu'à l'instar des DRH dans le secteur des services en informatique, l'ensemble des DRH semble peu convaincu par l'argument présenté comme une alternative au droit du travail actuel et comme un nouveau dispositif de recrutement. L'incitation fiscale pour favoriser l'embauche ? Une réponse inadéquate pour les sociétés de services L'idée de « tenir compte des effets de seuil » comme frein juridique à l'embauche est également deux fois plus répandue chez les DRH des services informatiques qu'ailleurs. La crainte du syndicalisme et de la représentation légale du personnel serait-elle plus développée que dans d'autres structures ? Enfin, les DRH des SSII se distinguent des autres sur la création d'emploi : pour eux, l'incitation sociale ou fiscale n'entre pas en ligne de compte dans le cadre d'un recrutement, car ils sont prêts à modifier leur budget et à effectuer des embauches, si et seulement si l'activité le demande. Dernière surprise de l'enquête : la mise en équation embauche/retour sur investissement. Ainsi, 33% des DRH embaucheraient si le retour sur investissement leur était garanti. Mais dans un secteur où l'innovation et la prise de risques sont inhérentes à une activité technologique dynamique, s'il y a bien une dimension qui est difficilement quantifiable, c'est le retour sur investissement...
Le manque de visibilité sur l'activité, un des freins à l'embauche dans l'informatique
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Avec l'institut CSA, l'ANDCP (association nationale des DRH) a mené une enquête intitulée « les freins à l'embauche et le contrat de travail. » Dans le secteur des services en informatique, ce sont le manque de visibilité sur l'activité économique de l'entreprise, les incertitudes concernant le retour sur investissement et un contrat de travail jugé trop contraignant pour l'employeur qui freineraient l'emploi.
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