Depuis ce jeudi 19 décembre, il est possible de commander sa configuration sur le site d'Apple (expédition en janvier), ou d'acheter directement le Mac Pro dans un Apple Store et chez les revendeurs agréés. Le prix d'un Mac Pro quadricoeur équipé d'un processeur Intel Xeon E5, de 12 Go de RAM, de processeurs graphiques dual AMD FirePro et de 256 Go de mémoire flash PCIe démarre à 2 999 euros. La configuration hexacoeur avec 16 Go de mémoire démarre à 3 999 euros. Les deux modèles profitent des dernières technologies de pointe, notamment six ports Thunderbolt 2 et quatre ports USB 3.0. Les deux configurations peuvent gérer jusqu'à trois écrans 4K. Le constructeur a également précisé les tarifs d'une extension éventuelle de mémoire (+ 1 199 € pour 16 Go de RAM), d'un SSD de capacité supérieure (+ 800 € pour 1 To de flash) ou d'un Xeon plus puissant (+ 3 000 € pour une puce 12 coeurs à 2,7 GHz). En config max, on arrive à 11 000 € HT. Des tarifs vraiment élevés qui font penser à ceux des anciennes stations de travail de Silicon Graphics. Rappelons que le marché des stations de travail est aujourd'hui dominé par HP, Dell, Lenovo et Fujitsuqui proposent des machines très performantes à des prix beaucoup plus réalistes.
Le Mac Pro avait été dévoilé en juin dernier par Apple lors de la conférence annuelle Worldwide Developers Conference (WWDC). L'audience n'avait pas manqué de témoigner son enthousiasme. Philip Schiller, vice-président en charge du marketing d'Apple, avait déclaré après les réactions de la keynote : « Apple, plus capable d'innover ? Mon cul ! ». Celui-ci répondait aux critiques des analystes financiers et de l'industrie selon lesquels Apple avait perdu son attractivité, car l'entreprise de Cupertino n'avait pas sorti de produit radicalement différent depuis la mort de Steve Jobs.
Le prix du design ?
Le Mac Pro est à coup sûr différent : un cylindre noir de 25,1 cm de hauteur, 16,7 cm de diamètre pour un poids de 5 kg seulement. On est loin du gros boitier précédent qui ressemblait à une simple tour PC sous Windows des années 90, certains prétendant même qu'il était difficile à distinguer d'un autre PC. En 2010, le Mac Pro avait profité d'un lifting, puis en 2012, le constructeur avait upgradé la base matérielle de sa station de travail sans faire de modifications majeures. Cette lente évolution du Mac Pro avait même fini par susciter des rumeurs : certains ont avancé qu'Apple voulait supprimer sa machine professionnelle ou la faire basculer dans une version iMac haut de gamme. Une horreur pour bon nombre de professionnels. Ainsi beaucoup avaient basculé du coté des hackintosh, ces PC très performants capables d'accueillir Mac OS X.
Le Mac Pro peut être un produit phare pour Apple. La puissante station de travail a déjà une réputation et une histoire auprès des designers, des développeurs, des ingénieurs et autres professionnels de la création. Mais le volume de ventes des Mac Pro est loin d'atteindre celui des iMac de bureau et des Macbook portables. Il est vrai qu'Apple - qui a banni le mot « ordinateur » de ses lignes début 2007 - n'est qu'incidemment un fabricant d'ordinateurs personnels : au troisième trimestre 2013, les recettes Mac du constructeur se chiffraient à 5,6 milliards de dollars, soit 15 % de ses recettes totales sur la période. Par contre, on pourrait dire qu'Apple est avant tout un vendeur de smartphones. En effet, ce même trimestre, les recettes de l'iPhone ont dépassé les 19,5 milliards de dollars, soit 52 % du total des recettes sur le trimestre.
Le Mac Pro enfin disponible à la vente
0
Réaction
Apple a radicalement modifié le design de sa station de travail. La mise en vente à partir d'aujourd'hui de la tour noire en cylindre a été annoncée hier par la firme de Cupertino.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
Commentaire