Voilà 5 ans que Christophe Genolini, docteur en informatique et statisticien, a mis sur le métier le logiciel d'analyse statistique R++ The Next Step, désormais officiellement lancé par sa start-up Zébrys, installée à Toulouse. Principale caractéristique de l'outil, sa rapidité, qui tire parti des capacités de traitements parallèles permises par les puces multi-cœurs, les GPU et les ressources cloud. Selon les tâches effectuées, R++ exécute ses calculs de 100 à 800 fois plus vite que les logiciels d’analyse statistique traditionnels.
Lorsque Christophe Genolini a lancé son projet en 2013, les outils statistiques métiers ne pouvaient encore traiter que 1 Go de données « alors que dans le même temps, les informaticiens travaillaient déjà sur 50 To », se souvient le fondateur de Zébrys. Son ambition d’alors : mettre à la disposition des statisticiens une solution capable de doper les capacités d'analyse des big data en réduisant les prétraitements coûteux et les temps de traitement « parfois prohibitifs ». Après plusieurs PoC basés sur des accélérateurs GPU qui produisent des résultats très significatifs, la R&D de la start-up démarre en 2016 pour aboutir, trois ans plus tard, au logiciel R++ qui a, entre temps, bénéficié de l’adhésion de plus de 700 bêta-testeurs. La solution est équipée d’une interface conçue en collaboration avec l’équipe LII (ENAC) qui permet de « diviser par 3 ou 4 le temps de préparation de données », assure la start-up et facilite également l’utilisation du logiciel par des non spécialistes.
L’exploitation du parallélisme apporté par les puces multi-cœurs, les GPU et les ressources cloud permet à R++ d’exécuter ses traitements de 100 à 800 fois plus vite qu’avec des logiciels d’analyse statistique classiques. (Crédit : Zébrys)
Premier client : l'Inserm, unité U669
Avec R++, Zébrys vise la cible classique des utilisateurs d’outils statistiques : banques, assurances, industries pharmaceutiques, entreprises médicales et grands comptes en général, mais également les PME. Le logiciel est déjà utilisé par l’Inserm et son unité U669, dirigée par Bruno Falissard, polytechnicien, professeur et président de la société internationale de pédo-psychiatrie.
La start-up toulousaine est soutenue dans son développement par plusieurs subventions et prêts, public et privé, pour un total supérieur à 1,5 M€ (*). Elle compte pour l’instant 12 employés et prévoit 6 recrutements d’ici la fin de l’année. En janvier, elle s’envolera pour le CES de Las Vegas 2019, sélectionnée par Sud de France pour y participer. Elle y présentera la version anglaise de R++ qui a déjà été plébiscitée par une centaine de bêta testeurs américains. (màj) Le logiciel sera bientôt téléchargeable sur le site rplusplus.com où il sera proposé en trois versions, dont une gratuite pour les étudiants et une pour les PME, facturée 955 euros par an. En entrée de données, outre Excel, il est compatible avec les principaux logiciels utilisés par les statisticiens, en particulier SAS, SPSS, Stata, etc.
(*) obtenus auprès de Total Développement Régional, Airbus, Madeeli, BPI, la Banque Populaire Occitanie, Crédit Agricole, Réseau Entreprise et Crealia, notamment.
Bonjour,
Signaler un abusLa version bêta du logiciel est en test depuis 10 jours. Pour le découvrir, on peut s'inscrire sur le site. La version bêta finale sera disponible le 13 décembre.
Cet article est nul : il fait croire que le logiciel est déjà disponible, alors que seule la possibilité de beta tester est ouverte. Aller sur le site de R++ N'OFFRE PAS la possibilité de télécharger le logiciel.
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