Nouveau rachat dans le monde des partenaires d'Amazon Web Services. Après l'acquisition de D2SI par Devoteam début septembre, c'est au tour de Corexpert de faire l'objet d'une prise de contrôle. A la fin du mois dernier, l'entreprise basée à Lyon a officialisé la cession de 75% de son capital à Teamwork, un spécialiste suisse du conseil et de l'intégration autour de SAP bien implanté en France. L'acquéreur revendique 450 collaborateurs (dont environ 200 dans l'Hexagone) et dégagerait au moins 60 M€ de revenus. En comparaison, Corexpert est un petit poucet de 20 salariés aux 2 M€ de chiffre d'affaires prévisionnel pour 2017. Travaillant autour de la plate-forme d'AWS depuis 2009, il a progressivement franchit les échelons au sein du réseau de partenaires de l'opérateur de cloud public, jusqu'à obtenir la certification Advanced Consulting Partner en janvier dernier.
Teamwork vise le label AWS Premier Partner
« Teamwork était un partenaire de longue date. Nous avons eu l'occasion de collaborer sur plusieurs dossiers, ce qui nous a permis d'identifier nos complémentarités », indique Alexis Daguès, le cofondateur et actionnaire minoritaire de Corexpert qui conserve ses fonctions de directeur général. Teamwork n'est pas dénuée de compétences autour d'AWS. La société maîtrise bien davantage que la fourniture d'IaaS et de VM à partir de la plate-forme. Néanmoins, son rapprochement va lui permettre d'aller bien plus loin et de conforter ainsi sa position d'intégrateur SAP sur la plateforme AWS. Elle espère remplir les critères qui lui permettront d'atteindre le niveau de certification Premier Partner, le plus haut label décerné par AWS à ses partenaires.
L'expansion du cloud hybride change la donne pour Corexpert
Du côté de Corexpert, sa prise de contrôle par Teamwork répond également à une logique d'acquisition de connaissances, en l'occurrence dans le domaine des infrastructures IT. « Les demandes de nos clients ont évolué, de plus en plus d'entre eux présentent des problématiques de cloud hybride », explique Alexis Daguès. Pour étendre son savoir-faire dans le domaine de l'on-premise, ce pure player du cloud aurait pu recruter des experts en la matière. Mais pour une structure de sa taille, cette approche aurait été un pari économiquement risqué. L'adossement à un acteur plus grand et maîtrisant cette problématique s'est donc imposé comme la meilleure solution.
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