Une 23e édition des Jeux Olympiques d'hiver sous haute cybersurveillance. Vendredi soir, la cérémonie d'ouverture des JO qui s'est déroulée à Pyeongchang en Corée du Sud a été entachée par une cyberattaque ayant perturbé pendant une quinzaine d'heures les services Internet, Wi-Fi, certains services de retransmission télévisée ainsi que le site web officiel de l'événement.
Une gêne qui a notamment empêché des spectateurs ayant acheté leurs billets pour la cérémonie d'ouverture d'accéder à leur espace en ligne pour les imprimer. Des drones qui devaient filmer en direct le spectacle ont également raté leur déploiement, contraignant les diffuseurs, d'après Reuters, à passer certaines séquences pré-enregistrées. L'agence de presse sud-coréenne Yonghap a confirmé quant à elle des problèmes de retransmission de flux vidéo internet dans le centre de presse du stade olympique, indiquant que des serveurs informatiques avaient été volontairement arrêtés pour éviter des dysfonctionnements de systèmes plus critiques.
Un risque cyber pris très au sérieux par Atos chargé de l'informatique des JO 2018
Dans un premier temps, une porte-parole du comité organisateur des JO de Pyeongchang, Sung Baik-you, avait juste indiqué que des problèmes techniques avaient impacté plusieurs systèmes non critiques la nuit de vendredi pendant quelques heures. Dans le courant du week-end, une autre porte-parole du comité, Nancy Park, a toutefois confirmé le caractère cyber de l'arrêt des services en indiquant que le ministère de la défense nationale ainsi qu'une équipe cybersécurité enquêtaient par rapport à l'incident de vendredi. Le risque cyber a été pris très au sérieux par Atos, en charge des systèmes d'information de ces JO 2018, surtout avec les menaces des cyberpirates russes, bien décidés à perturber l'événement suite à l'expulsion du Comité olympique russe pour cause de dopage d'Etat aux Jeux de Sotchi.
Interrogé par Reuters sur l'origine de cette cyberattaque, un porte-parole du Comité international olympique, Mark Adams, a botté en touche : « Je ne le sais certainement pas. Mais la meilleure pratique internationale dit de ne pas parler de ce type d'attaque. »
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