En 2015, Ansible a été racheté par Red Hat (lui-même racheté par IBM en 2018). La société avait été fondée par Michael DeHaan en 2012 avec comme ambition d’automatiser les configurations de serveurs, l’orchestration des conteneurs pour le déploiement d'applications dans des environnements cloud hybrides, en particulier basés sur OpenStack. À l’époque, Red Hat mettait en avant « l’approche simple et sans agent d’Ansible, contrairement à d’autres solutions concurrentes, ne nécessite pas de compétences spéciales en programmation ». Les autres services en question sont Salt, Chef ou Puppet, eux-mêmes rachetés.
Quelques années plus tard, Michael DeHaan estime qu’il y a encore beaucoup de place pour créer d’autres outils d’automatisation. Dans un blog, il vient d’annoncer le lancement d’un projet (sans nom pour l’instant) en se basant sur des technologies récentes. Par exemple, il souhaite que cet outil soit codé en Rust. « Je sais que Go est populaire, mais le système de types de Rust est plus beau. Les deux produisent des exécutables simples », observe-t-il. Sur la connectivité, il veut supporter SSH, et aussi de récentes architectures de déploiement de bus de messages supportant potentiellement 50k-100k systèmes à la fois. Par ailleurs, il envisage une compatibilité à 90-95 % avec les playbooks existants, y compris toutes les fonctionnalités critiques du langage.
Un retour au minimalisme et à la performance
Pour expliquer sa démarche, Michael DeHaan souligne que les entreprises ont besoin « maintenant d'outils plus évolutifs et encore plus faciles à utiliser pour passer à l’échelle et gérer la complexité de leur IT ». Pour lui, les outils d’automatisation doivent revenir « au minimalisme, à la simplicité d’une liste de courses et que l’on envisage les choses sous l’angle de la programmation des systèmes et de l’ingénierie pure et dure ».
Du travail en perspective, mais « ce n’est pas si terrible, vraiment » assure le responsable. En dehors des contributeurs, il cherche aussi un éditeur indépendant pour l’aider à construire et à déployer cet outil d’automatisation. Bien évidemment le projet et l’écosystème logiciel doit être en open source. À suivre, si son appel a été entendu.
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