Impulsé par l’Inria, le projet Software Heritage s’est donné pour mission de collecter, préserver et partager les logiciels disponibles publiquement sous forme de code source. Réalisée en partenariat avec l’Unesco, cette bibliothèque universelle de code source, accueille notamment les codes utilisés par les scientifiques pour leurs recherches pour qu’ils puissent être consultés et réutilisés. Elle est maintenant soutenue financièrement par le CNRS qui devient sponsor de platine du projet en lui apportant 100 000 euros par an. Le Centre national de la recherche scientifique « entend ainsi promouvoir son utilisation par la communauté scientifique, en phase avec sa feuille de route pour la science ouverte et son plan données de la recherche », explique son PDG Antoine Petit.
Les archives de Software Heritage recèlent actuellement plus de 9 milliards de fichiers de codes sources provenant de 140 millions de projets logiciels. En les conservant, l’objectif est de pouvoir préserver sur le long terme les capacités d’accès aux informations numériques quel que soit le support sur lequel elles sont stockées. « Les logiciels sont les outils grâce auxquels d’autres éléments immatériels de notre patrimoine pourront nous demeurer accessibles », explique le projet sur son site. Ces archives sont ouvertes au public depuis deux ans. Parmi les codes sources les plus célèbres, on y trouve celui du système de navigation d’Apollo 11 ou du navigateur web NCSA Mosaic.
Présidé par un défenseur de longue date des logiciels libres
Roberto Di Cosmo, professeur en science informatique détaché de l’Inria, et PDG de Software Heritage, est à l’origine du projet qu’il a co-fondé avec Stefano Zacchiroli, CTO. Défenseur des logiciels libres, il a créé en octobre 2007 le groupe thématique Logiciel Libre du pôle Systematic. Il dirige l’IRILL, l’initiative pour la recherche et l’innovation sur le logiciel libre. Parmi les conseillers scientifiques du projet se trouvent Gérard Berry, membre de l’Académie des Sciences, Jean-François Abramatic, de l’EIT (qui a lancé le W3C lorsqu’il était directeur de recherche à l’Inria avant de rejoindre le MIT), Julia Lawall, directrice de recherche à l’Inria, et Serge Abiteboub, membre de l’Académie des Sciences.
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