Un recensement des licornes, ces entreprises technologiques valorisées à plus d’un milliard de dollars, vient d’être fait par VB Profiles (un partenariat entre VentureBeat et Spoke Intelligence qui rassemble des informations sur les entreprises technologiques). Ce tour d’horizon, qui prend en compte des sociétés ayant moins de 25 années d’existence, dénombre 208 entreprises ayant atteint ce seuil dans le monde et 21 autres pouvant se targuer d’être valorisées plus de 10 milliards de dollars. Parmi ces dernières, on trouve bien sûr Facebook, dont la dernière valorisation boursière s’élève à 273 Md$, Uber (valorisée 51 Md$), Xiaomi (45 Md$), Airbnb (25,5 Md$) ou Whatsapp (19 Md$), ainsi qu’Alibaba (206 Md$) et LinkedIn (30 Md$) mais aussi le service de stockage en ligne Dropbox (10 Md$) et l’éditeur de logiciels RH en SaaS Workday (15,3 Md$).
Au total, les 229 sociétés répertoriées, classées par secteurs d'activité (fintech, distribution, santé, services, jeux…) et par géographies (Etats-Unis, Chine, Europe), ont levé 175 Md$ et généré une valeur de 1 278 Md$. Trois quart d’entre elles ont été fondées au cours des dix dernières années et une centaine, soit près de 45% d’entre elles, se sont épanouies sous le soleil de Californie. Si la plupart des membres du club des licornes se trouvent aux Etats-Unis, la Chine en compte déjà 28, auxquelles il faut ajouter 5 sociétés valorisées plus de 10 Md$. Ces réussites chinoises ont principalement fleuri dans le secteur de la distribution (le retail) et l’économie de partage, où l’on trouve en particulier Didi Chuxing, l’Uber chinois.
Un retour sur investissement moins bon sur les licornes européennes
Le rapport de VB Profiles souligne en revanche qu’il n’y a que 13 licornes européennes. Il classe dans cette catégorie le Français Blablacar, spécialisé dans le co-voiturage, les Berlinois Auto1 Group (qui connecte acheteurs et vendeurs de voitures d’occasion), Delivery Hero et Hello Fresh (deux services de livraison de repas) et le Londonien Shazam dont l’algorithme reconnaît les morceaux de musique. En outre, il est mis en avant que, par comparaison avec les autres licornes dont l’actuelle valorisation représente au total une multiplication par 7,3 des capitaux investis, la valorisation de ces 13 entreprises européennes n’a multiplié que par 4,5 la mise de départ : 35 Md$ pour 7,8 milliards investis. Parmi les principaux investisseurs, américains, se trouvent Sequoia, Accel Partners et Andreessen Horowitz.
Montée en puissance encore plus rapide sur la mobilité
Un zoom sur 2015 montre que le club des licornes a accueilli 81 nouveaux entrants l’an dernier dont un estimé à plus de 10 Md$. Cette fois, il s’ouvre davantage au-delà des Etats-Unis puisque 40% de ces entreprises ne s’y trouvent pas contre 30% seulement pour l’ensemble des licornes.
VentureBeat signale par ailleurs que les investissements de 2015 se sont faits avec des taux d’intérêt très bas, d’importants volumes de capitaux institutionnels et des accords de sortie pour les investisseurs qui font davantage ressembler les derniers tours de table à des prêts qu’à du capital risque. Cela débouche sur des valorisations extrêmement importantes qui, dans certains cas, ne sont pas supportables, indique le site américain d’actualités technologiques. Il pointe par ailleurs la montée en puissance des start-ups engagées dans les outils mobiles qui se développent plus rapidement que ce que l’on voyait jusque-là.
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