Officiellement créé en tant qu'association en octobre 2022, le club de la sécurité numérique des collectivités compte bien faire décoller ses activités. Initié en tant que réseau informel des années auparavant, le CSNC avait commencé à se structurer sous l'impulsion de Cyril Bras, ancien RSSI de Grenoble Métropole et avait dernièrement, en octobre 2024, organisé à Chambéry la première édition de ses journées de rencontres entre RSSI des conseils généraux, des communautés de communes, des collectivités territoriales... "L'association a pour but d'être représentative du microcosme, de mutualiser les ressources et de communiquer sur des retours d'expérience", nous a expliqué sa présidente, Marylyne Boubée par ailleurs RSSI du Conseil départemental de Haute-Garonne.
Pour faciliter les échanges entre ses membres, le CSNC a mis en place une plateforme collaborative et une mailing list pour entrer rapidement en contact. Des groupes de travail et des retours d'expérience sur tous les sujets autour de la cybersécurité sont régulièrement organisés en visio. "On ne se sent plus seuls à cause de problèmes qui donnent des sueurs froides. Nous pouvons nous appuyer sur des collègues et partager des conseils", assure Nicolas Massey, membre du club et cumulant les fonctions de DSI et de RSSI de la mairie de Colomiers. Loin de se comparer à d'autres clubs de sécurité des SI comme le Clusif ou le Cesin - dont Marylyne Boubée est également membre - le CSNC compte bien miser sur sa spécificité mais également son accessibilité en termes de frais pour continuer à grandir. "En 2025 la cotisation pour une personne morale est de 150€ et de 20€ en propre", glisse Marylyne Boubée. "Cela peut être compliqué en termes de budgets avec un processus administratif long c'est pourquoi cela peut être plus simple pour certains membres de s'inscrire à titre personnel."
Un soutien de l'Anssi amené à se renforcer
Aujourd'hui, le club compte une centaine de membres et espère attirer davantage de RSSI mais aussi de DSI cumulant la fonction de responsable de la sécurité des systèmes d'information dans les mois qui viennent. Le club compte par ailleurs poursuivre les initiatives croisées avec d'autres organismes comme le Coter club qui ont bénéficié en 2023 du soutien de l'Anssi dans le cadre du plan France Relance pour réaliser un bug bounty mutualisé sur une quinzaine de solutions utilisées par les collectivités, les conseils généraux, etc. "Nous avons travaillé ensemble pour faire bouger les lignes, faire la chasse aux vulnérabilités et pour être mieux écoutés par les éditeurs dont certaines applications métiers ne respectaient pas totalement les standards de sécurité", fait savoir Marylyne Boubée. Le club ne compte pas s'arrêter là et va entamer d'autres discussions avec l'Anssi - qui est à son comité exécutif - pour initier d'autres démarches communes.
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