Le cloud privé revient moins cher que le cloud public lorsque la consommation des ressources sur les machines virtuelles est supérieure à 55%. En deçà de 55%, le coût des infrastructures publiques peut être plus intéressant dans certaines configurations. C’est ce fait apparaître le 1er index Cloud Comparison présenté par le cabinet de conseil et d’analyse ISG. Celui-ci définit le taux d’utilisation d’une instance cloud comme le pourcentage de temps d’utilisation réel, 100% correspondant sur ce critère à une exploitation continue sur 24 heures, 7 jours sur 7.
Du côté du cloud public, l’index d’ISG montre par ailleurs que la fourchette de prix varie de 35% suivant les fournisseurs sur des configurations spécifiques pour un taux d’utilisation de 100%. Elles vont de 811 à 1096 dollars par mois, l’écart se réduisant graduellement au fur et à mesure que le taux d’usage décroit. Le coût des mêmes configurations installées en interne est 32% moins élevé, à 548 dollars, pour un taux d’utilisation de 100%. C'est à partir de 55% de taux d'utilisation que le coût du cloud public s'établit à parité avec celui du cloud privé. Et il devient plus avantageux au-dessous de 55% d’exploitation d'une instance donnée. Pour comparer les prix des fournisseurs de cloud public, le cabinet s’est appuyé sur les chiffres de son partenaire Gravitant qui analyse les tarifs des 4 grandes offres : Amazon Web Services, Google Cloud Platform, Microsoft Azure et IBM SoftLayer.
Comprendre les modèles de tarification avant de choisir
Le cloud public est intéressant pour les entreprises faisant appel à des services IT d’outsourcing puisqu’on ne paie les ressources d’infrastructure que lorsque l’on en a besoin, ce qui réduit nettement les dépenses en immobilisation (Capex) et le coût des opérations associées à la maintenance des serveurs. Mais l’intérêt de cette option ne vaut que pour certaines applications et certaines charges de travail, et pas pour l’ensemble du datacenter, rappelle Christopher Curtis, associé d’ISG Emerging Technologies.
« Les entreprises devraient éviter de considérer le cloud public uniquement comme un levier pour réduire les coûts opérationnels, comme elles le font pour les solutions d’outsourcing traditionnelles », note l’associé. « Elles devraient plutôt le voir comme un moyen de réduire ou d’éliminer de futures dépenses d’immobilisations en évitant de mettre en place des ressources internes pour faire face aux besoins de charges de travail irrégulières. » Les applications présentant les taux d’utilisation les plus variables sont donc les meilleures candidates pour le cloud public, souligne Christopher Curtis. L'associé d'ISG ajoute que pour établir des cas d’usage viables pour la migration de charges de travail dans le cloud, les entreprises devront bien comprendre les différents modèles de tarification et la façon dont ces modèles s’appliquent aux différentes charges de travail.
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