L'organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a décidé d'abandonner son système de vidéoconférence au profit de celui développé par Vidyo. Les raisons motivant cette décision portent sur le passage d'une solution propriétaire à une version commerciale. «Nous n'aurons pas à nous occuper de la formation », a indiqué Tim Smith, responsable des services d'information et de collaboration au siège du CERN à Genève, en Suisse. « Vidyo se chargera de l'expérimentation et de l'apprentissage. »
Tim Smith est en relation avec les physiciens qui font de la recherche au CERN pour faire tourner le laboratoire de physique de particules (qui abrite les expériences du Large Hadron Collider). Ceux-ci ont besoin d'un minimum d'instructions quand il s'agit de nouvelles technologies.
M. Smith qui a été docteur en physique des hautes énergies et chercheur au CERN pendant 10 ans avant d'être en charge de l'IT, affirme que les produits commerciaux sont parfois en retard en matière de capacités, comparés à ceux créés par le CERN qui incluent de la vidéoconférence. «Très souvent, ce que nous faisons, c'est de développer de notre côté, en raison d'un besoin auquel ne nous ne pouvons pas répondre», a-t-il souligné.
Absence de web pour les petits groupes de participants
Le CERN compte environ 3 000 scientifiques dans le monde qui participent à des expérimentations et qui examinent des analyses avant que les résultats ne soient publiés. Alors que les nombreux instituts qui collaboraient avec le centre de recherche avaient accès à des salles de vidéoconférence, il n'existait pas de système web permettant à des petits groupes ou à des utilisateurs isolés d'entrer en conférence en utilisant un PC.
Ainsi, lorsque l'organisme a eu besoin, en 1996, d'un tel système de vidéoconférence, il a opté pour une plate-forme propriétaire développée par une institution extérieure (sans mentionner laquelle). Ce système a été utilisé jusqu'au début de cette année, moment où Vidyo est entré en pleine production.
Les exigences du CERN pour utiliser son nouveau système étaient strictes. Ce dernier devait prendre en charge une variété de salles de vidéoconférence, ainsi qu'un vaste choix de PC portables, d'ordinateurs de bureau et de terminaux mobiles.
Le système propriétaire utilisé jusqu'au début de cette année avait un logiciel client qui était téléchargé sur les PC des participants à travers leurs navigateurs, et qui pendant des années, a primé sur toute autre solution commerciale disponible.
Tim Smith a indiqué que le CERN avait examiné l'ensemble de la technologie de sa plate-forme pour décider si les outils commerciaux étaient suffisamment efficaces et pratiques à adopter.
250 conférences par jour
Dans cette veine, l'organisme a mesuré la vitesse de la solution de vidéoconférence de Vidyo aux environs de 2009 et 2010 pour voir si elle pourrait s'adapter aux besoins de l'organisation, qui prend en charge 250 conférences par jour et 3 000 participants. La plus grande conférence avait rassemblé plus de 250 personnes et donné lieu, au global, à 3 000 connexions d'utilisateurs indépendants en une journée.
Vidyo et son prédécesseur sont similaires en ce sens qu'ils nécessitent le téléchargement d'un client local, et la configuration d'équipements audio (haut-parleurs ou casque) et vidéo (caméra portable ou vidéo). Le CERN a ouvert une salle de test permanent pour que tous les participants éligibles puissent se connecter en amont de leur conférence afin de s'assurer que l'équipement est correctement configuré.
Grâce au support de la norme de compression vidéo SVC (codage vidéo scalable), l'offre de Vidyo peut fonctionner sur des connexions très basses, en utilisant une fenêtre d'affichage plus petite, avec une faible résolution et peu d'images par seconde.
Support de divers OS
La solution prend en charge les équipements fonctionnant sous Windows, iOS, Linux et Android. Il est éventuellement possible d'ouvrir des sessions de vidéoconférence via des smartphones mais lorsqu'un participant a un avion à prendre, la seule option est de se connecter depuis l'aéroport. Le support des terminaux iOS faisait partie des fonctions que le système propriétaire ne possédait pas, a fait remarquer le représentant du CERN.
En utilisant Vidyo, le CERN est en mesure de placer la vidéoconférence sous le contrôle direct de ses groupes de collaboration, a ajouté Tim Smith. Cela permet au service d'uniformiser le support du système. Le porte-parole du CERN a ajouté que les utilisateurs avaient à peine remarqué le passage à Vidyo.
L'ancien système du CERN n'a toutefois pas disparu avec Vidyo, même s'il fournit l'infrastructure de base. Le centre de recherches avait créé un outil de gestion vidéo appelé Indico qui agit comme un hub central pour programmer des conférences audio et vidéo, réserver des salles et à d'autres infrastructures de conférences telles que les systèmes de salle vidéo. Indico restera en usage car il fonctionne suffisamment pour pouvoir répondre aux besoins de l'organisme et qu'il est familier pour les utilisateurs.
Dans le même temps, le CERN poursuit sa quête sans fin pour un meilleur équipement. Actuellement, il utilise du matériel Tandberg pour ses salles de conférences, mais dans le cadre de l'étude permanente d'autres options, l'organisme envisage de se tourner vers d'autres fournisseurs.
Le CERN adopte Vidyo pour ses vidéoconférences
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Le CERN abandonne sa propre plate-forme de vidéoconférence au profit de celle de Vidyo qui supporte de sessions avec plusieurs collaborateurs.
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