L'éditeur français Lascom s'est mis en ordre de marche pour prendre de l'ampleur à l'international, en Europe et aux Etats-Unis. Ce spécialiste des solutions de PLM (gestion du cycle de vie des produits), créé en 1989, a mené cet été une levée de fonds de 650 000 euros, auprès de Sigma Gestion pour 80% du montant et de ses actionnaires historiques pour les 20% restants. « Nous sommes installés à San Diego depuis trois ans et nous avons déjà une bonne dizaine de clients aux Etats-Unis, dans le secteur alimentaire et dans l'énergie », explique Jean-Louis Henriot, PDG de la société, en soulignant que c'est justement lorsque l'on a commencé à établir des références clients que l'on peut capitaliser dessus.
« Nous avions repositionné l'entreprise il y a deux ans et demi sur deux créneaux majeurs, l'agroalimentaire, d'une part, l'ingénierie et l'infrastructure, d'autre part, et cédé notre activité CAO », rappelle le PDG. « Nous étions arrivés au bout de notre vision, il nous fallait décoller sur l'international ». D'où cette levée de fonds, réalisée dans des proportions suffisantes pour « ne pas se poser de questions et faire décoller l'entreprise tout azimut », affirme Jean-Louis Henriot.
« Il ne suffit pas de localiser les produits »
« Le PLM, pour moi, c'est un process d'innovation, une façon de mettre en marché les produits ». Pour les industriels, le véritable enjeu, c'est d'être capable de renouveler régulièrement leur offre. « Cela impose de mettre rapidement sur le marché de nouvelles idées », souligne le dirigeant français en évoquant l'un des clients de Lascom, Servair, prestataire de restauration aérienne qui établit les menus dans les avions. Cette filiale d'Air France, qui sert 230 000 plateaux-repas sur 38 aéroports, a retenu la solution Lascom CPG 2012 pour se conformer aux exigences réglementaires lui imposant d'informer les consommateurs sur les ingrédients constituant les aliments servis, les allergènes, etc. Une solution qui leur permet aussi de renouveler plus souvent la composition des menus à bord.
Dans sa stratégie d'expansion à l'international, Jean-Louis Henriot souligne aussi la nécessité de comprendre les clients auxquels on s'adresse. Aux Etats-Unis, « il ne suffit pas de localiser les produits, il faut aussi avoir une bonne vision du marché ». Les entreprises américaines veulent pouvoir réaliser une bonne description des processus manufacturiers, tandis qu'en Europe, « nous sommes très attentifs aux aspects qualité des produits, aux risques allergiques, etc. Les consommateurs sont assez exigeants, ils veulent toujours plus de qualité ». Autre différence entre Europe et Etats-Unis, les marques blanches, très présentes de ce côté-ci de l'Atlantique, alors qu'elles ne le sont pas au-delà, note encore Jean-Louis Henriot. Lascom est déjà implanté en Angleterre. Il cherche maintenant d'autres partenaires en Europe.
Les prises de commandes approchent 10 M€ cette année
Outre les secteurs de l'agroalimentaire, de l'ingénierie et l'infrastructure (avec des clients comme Technip dans l'industrie de l'énergie, ou la Société du Grand Paris dans le domaine des infrastructures ferroviaires), les solutions de Lascom couvrent aussi, notamment, la cosmétique, les matériaux réfractaires et l'industrie manufacturière. Monté à 14 M€ en 2011 lorsqu'il possédait encore son activité CAO, le chiffre d'affaires de l'éditeur français est redescendu à 7 M€ ensuite.
Sur 2013, la société prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 9 M€ avec ses seules solutions de PLM, dénommées AEC pour les logiciels destinés à l'ingénierie et CPG pour les produits de grandes consommation. Les prises de commandes approchent les 10 M€ cette année, indique Jean-Louis Henriot. Lascom compte environ 75 collaborateurs et gère 200 clients de toutes tailles. Avec la levée de fonds effectuée, le capital de la société a été porté à 1,4 M€.
Lascom armé pour déployer son PLM à l'international
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La levée de fonds de 650 000 euros réalisée en juillet par Lascom va permettre à l'éditeur français, spécialisé dans les solutions de PLM (product ou project life cycle management), de renforcer son implantation en Europe et aux Etats-Unis, sur les secteurs de l'agroalimentaire, de l'ingénierie et de l'infrastructure.
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