La crise sanitaire a entraîné une bascule forte vers le télétravail. Cette bascule a notamment nécessité de transformer les réunions physiques en visioconférences. Selon une étude réalisée par Pexip et l'IFOP au printemps 2021, cette nécessaire bascule a été plutôt bien appréciée, autant d'une manière générale dans la population que plus spécifiquement dans le secteur public, objet d'une enquête particulière. Parmi les éléments mis en avant, la continuité d'activité en temps de crise arrive en tête : 89 % de la population générale, 86 % dans le secteur public. Associée au télétravail, elle permet également une meilleure organisation individuelle (72%). Plus collectivement, la visioconférence facilite la communication (68%) et réduit les temps de réunion en accroissant l'efficacité (67%) malgré une perte sur le contact humain.
31% des personnes interrogées et 40 % des personnels dans le secteur public déclarent avoir utilisé au moins une fois un outil de visioconférence dans les sept derniers jours (28 % plusieurs fois) au moment de l'enquête au printemps 2021. Selon l'âge ou la catégorie socio-professionnelle, il y a cependant une très forte disparité dans cet usage : le taux d'usage dans les sept derniers jours était ainsi de 40 % chez les 18-24 ans contre 26 % chez les 50-64 ans ; de 80 % chez les cadres contre 11 % des ouvriers/employés peu qualifiés. Bien sûr, le recours effectif au télétravail est un élément explicatif. Les usages devraient aussi s'accroître dans des domaines sensibles tels que la télémédecine (49% des répondants le souhaitent) et le télé-enseignement (47%). 84% des personnes interrogées souhaiteraient que l'utilisation de la visioconférence augmente afin de garantir la continuité des services publics sur l'ensemble du territoire. Ils sont même 81% à plébisciter l'outil pour la prise de rendez-vous administratifs sans avoir à se déplacer.
Malgré tout, outre la perte de contact, d'autres enjeux et risques sont pointés. La simplicité d'usage est réclamée par 87% des répondants. 71 % jugent que la souveraineté européenne sur l'outil soit garantie, avec une forte disparité (19 % des moins de 35 ans, 46 % des 65 ans et plus). 69% des collaborateurs du public partagent cette volonté de souveraineté.
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