John McAfee n'est pas seulement connu pour être le fondateur de la l'éditeur de sécurité qui porte son nom - revendu en 2010 à Intel pour 7,7Md $ - qui s'en est débarrassé pour 4,2 en septembre 2016 auprès de TPG - mais également un sacré lascar. Epinglé à plusieurs reprises pour trafic de cocaïne notamment, ce dernier traîne en effet derrière lui une sulfureuse réputation. Mi-barbouze, mi-homme d'affaires millionnaire, l'intriguant personnage s'est notamment fait remarquer pour sa cavale au Guatemala en 2012, retranché au pays des Mayas pour échapper à la police du Bélize qui le soupçonnait alors d'avoir tué par balles un expatrié américain.
Finalement non poursuivi depuis cette sombre affaire, John McAfee s'est alors lancé dans de nouvelles aventures dont certaines moins dangereuses (quoique) comme celle de la course à la Maison Blanche. D'abord derrière l'étendard du Parti Cyber avant de changer son fusil d'épaule et d'opter pour le parti libertarien. Persuadé encore en février dernier d'avoir sa chance face à Hillary Clinton et Donald Trump, l'enfant terrible de la sécurité IT a finalement dû s'incliner face à Gary Johnson qui a porté haut les couleurs de ce micro parti ayant tout de même récolté 3,23% des votes à la présidentielle américaine 2016, un record depuis sa création en 1971.
Le Clint Eastwood de l'IT en poste chez Equibit
Loin de se laisser abattre, John McAfee a depuis rebondi chez la start-up Equibit Developement Corporation au poste de chef de la sécurité. Spécialisée dans la sécurisation de l'émission d'actions ainsi que la protection des cotations via la technologie Blockchain, cette jeune société s'offre les services d'un fin connaisseur de la sécurité 360° qui mettra à n'en pas douter toutes ses qualités de diplomatie, force de conviction et d'homme d'action (mais pas que) au service de son nouvel employeur...
Oui, c'est "amusant" qu'un cador de la sécurité informatique soit aussi une racaille de la pire espèce. Une déformation professionnelle peut-être...
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