Loom, une start-up de collaboration qui vend des logiciels de communication vidéo asynchrone, a licencié du personnel, invoquant des réductions de coûts dans un contexte de vents contraires économiques. Selon des sources citées par TechCrunch, la société a licencié 34 employés, ce qui représente 14% de ses effectifs. Loom a confirmé à le nombre d'employés licenciés et a fourni la déclaration suivante du CEO Joe Thomas :
« Nous avons dû prendre la décision extrêmement difficile de procéder à une réduction des effectifs au sein de notre équipe. Chaque personne touchée n'était pas seulement un employé talentueux, mais aussi une personne appréciée et un coéquipier. Nous nous engageons à soutenir ces employés pendant cette transition, tant au niveau de l'indemnité de départ offerte que de l'accompagnement de carrière. Nous sommes confiants dans l'avenir de Loom. Cette décision a été prise pour nous assurer que nous sommes en mesure d'aller de l'avant de manière durable, en particulier à la lumière de l'incertitude économique croissante, et de continuer à concrétiser notre vision pour les années à venir ».
Une bonne santé économique
L'année dernière, Loom a levé 130 millions de dollars dans le cadre d'un financement de série C dirigé par Andreessen Horowitz, portant le financement total à 203 millions de dollars et une évaluation de 1,5 milliard de dollars. L'entreprise, cofondée par Vinay Hiremath, Shahed Khan et Joe Thomas en 2015, compte 12 millions d'utilisateurs à travers 200 000 entreprises. L’entreprise a annoncé une mise à jour substantielle de sa plateforme plus tôt cette année avec l'ajout d'un « QG » collaboratif qui comprend un écran d'accueil personnalisé, des recommandations de vidéos tendances et la possibilité de suivre des collègues.
À l'époque, Angela Ashenden, analyste principale chez CCS Insight, avait déclaré que cette mise à jour montrait que Loom s’affirmait et voulait « mûrir pour devenir une application de collaboration à part entière pour les équipes ». « Il s'agit d'une mise à jour importante pour l'outil, qui témoigne des ambitions de la société dans le domaine de la collaboration en entreprise », a déclaré Mme Ashenden.
Une tendance qui touche de nombreuses start-ups IT
Alors qu'un ralentissement des embauches a été constaté ces derniers mois parmi les grandes entreprises IT - dont Salesforce, Microsoft, Meta, Twitter et Uber - le tableau est plus sombre pour les start-ups du secteur. Le fournisseur de logiciels de tableaux blancs collaboratifs Mural, évalué à plus de 2 milliards de dollars, aurait supprimé un nombre indéterminé d'employés en mai, tandis que la plateforme d'événements virtuels Hopin aurait licencié 138 travailleurs au début de l'année. Plus de 120 entreprises IT ont licencié du personnel depuis le début de l'année, selon le site de suivi Layoffs.fyi.
Le mois dernier, un mémo largement partagé de l'accélérateur de start-ups Y Combinator a averti les fondateurs de se « préparer au pire » dans le contexte des préoccupations économiques. « Si votre plan consiste à lever des fonds dans les 6 à 12 prochains mois, vous risquez de le faire au plus fort de la récession. N'oubliez pas que vos chances de succès sont extrêmement faibles, même si votre entreprise se porte bien. Nous vous recommandons de modifier votre plan », peut-on lire dans le mémo.
En tout cas, faut surtout pas que vous ne licenciez le génie qui a bossé sur votre site qui bloque complètement le retour en arrière du navigateur sur des pubs. Les talents ça se paye !
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