Les produits de BI coutent cher aux entreprises et s’avèrent pour certains difficiles à mettre en oeuvre et à utiliser. De fait, le nombre de personnes ayant les compétences nécessaires pour générer des rapports reste encore limité dans les entreprises. La visualisation des données n’est peut être si facile après tout. La nouvelle génération de services de visualisation de données en mode SaaS se positionne elle sur le créneau « super facile à utiliser ». Les entreprises - et notamment les PME - ne doivent plus passer des mois avec de gros investissements pour mettre en oeuvre des projets BI tentaculaires, disent-ils tous en coeur.
C’est aujourd’hui vrai dans certains cas, mais les entreprises qui utilisent ces nouveaux services peuvent encore avoir besoin d'un coup de main, estime Chartio. « Comme beaucoup de mes amis dans des start-ups, je passais beaucoup de temps à essayer de croiser et analyser des informations; ce que font les gens, ce qu’ils projettent d’acheter ou de faire… Et c’était loin d’être simple », nous a expliqué Dave Fowler, CEO de Chartio. La start-up fondée en 2010 à San Francisco a commencé à offrir de l'aide aux clients pour exploiter leur solution BI en croisant des données issues de sources différentes, mais depuis elle a mis en place ses services SaaS – sur AWS en mode multitenant - concurrents de QlikView ou Tableau Software à destination des entreprises. Au début, les utilisateurs ont souvent besoin de quelqu'un pour bâtir des tableaux de bord. L'idée ici est d'éviter d'embaucher une personne à temps plein pour utiliser les services BI.
Les PME comme cible prioritaire
Les fonctionnalités avancées par la start-up visent à faciliter la combinaison de données issues de différentes sources. Traditionnellement, les entreprises devaient mettre en œuvre leur solution décisionnelle en essayant d’anticiper les informations à combiner. Chartio permet aux utilisateurs de glisser et déposer des données provenant de multiples sources de données, puis de les analyser. Un utilisateur peut par exemple sélectionner des données de trafic web issues de Google Analytics ainsi que des données sur les nouveaux abonnés à partir d'une base SQL interne et afficher sur un graphique le taux de conversion. « Google Analytics est un fantastique outil pour suivre l’activité des visiteurs mais la création d’un data pipeline avec l’intégration de données venant d'une base de données PostGres permet d’afficher sur un graphique les résultats d’une campagne mais également de regarder quels revenus ont été générés et dans quels Etats », nous a expliqué lors d’une démonstration Matt Train, directeur avant-vente de Chartio. Une quinzaine de connecteurs sont disponibles (Amazon RDS, MySQL, Oracle, MongoDB, Salesforce…) et une trentaine sont en cours de développement, nous a précisé le CEO.
Parmi les concurrents de Chartio, on peut citer BigML qui offre des services de formation, ce qui peut aider certains utilisateurs. Tableau, QlikView, Tibco et Clearstory sont d'autres entreprises de visualisation de données de nouvelle génération, mais ils nécessitent généralement des investissements initiaux conséquents et proposent une approche différente de Chartio, qui affiche un ticket d’entrée plus modeste et un point de départ plus facile. Parmi les clients de Chartio, citons Asics, Ticketbis, Gyft, Shazam, Armut, Heetch. Fondée en 2010, la start-up rassemble aujourd’hui soixante salariés à San Francisco. Les prix de la solution démarrent à 30 000 dollars par an (avec le stockage sur AWS) pour 10 sites web. Les tarifs de Tableau Desktop se situent aux alentours de 999 dollars par utilisateur (avec six sources), celui de Tableau Online à 500 dollars par an et par utilisateur, et celui de Tableau Server à 10 000 dollars (pour 10 utilisateurs).
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