Le ton fait plus que monter entre Apple et le département américain de la Justice. Une poignée de jours après une première victoire de la firme à la pomme dans le cadre de l'affaire de l'iPhone 5C chiffré, plusieurs juges fédéraux ont émis une requête à l'encontre d'Apple. Dans le document de 43 pages publié et disponible en ligne, on peut notamment y lire que « la réthorique d'Apple n'est pas seulement fausse, elle est également dangereuse pour toutes les institutions qui sont les plus à même de sauvegarder notre liberté et nos droits. » Une réponse cinglante faite à Apple qui se borne depuis quelques jours à invoquer la vie privée et la sécurité des utilisateurs pour ne pas avoir à déchiffrer le terminal en question. Et les juges de tenter de désamorcer également la polémique autour de la demande de mise en place d'un backdoor auprès d'Apple pour pouvoir déchiffrer le contenu de cet iPhone : « Le logiciel sera codé par Apple avec un identifiant unique sur ce téléphone et ne pourra être chargé et exécuté que sur cet appareil. »
La réponse d'Apple ne s'est pas faite attendre. Dans une conférence de presse, le directeur des affaires juridiques de la société, Bruce Sewell, a décrit la requête fédérale comme étant un « pauvre coup » qui s'éloigne du débat entre la protection de la vie privée et le rôle du chiffrement pour la préserver. M. Sewell n'a d'ailleurs pas hésité à monter d'un cran ses propos en accusant le gouvernement de vouloir « diffamer Apple » sur la base de théories sans fondement. « Chacun devrait faire attention, parce qu'il semble qu'être en désaccord avec le département de la Justice signifie que l'on doit être mauvais et anti-américain. »
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