« Nos concitoyens apprécient l'accélération de la transformation numérique de l'Etat parce qu'ils sont attachés à un service public fort et à des démarches simples pour l'usager » a commenté Jean-Vincent Placé, secrétaire d'Etat en charge de la réforme de l'Etat et de la simplification, rappelant le plan d'investissement de 200 millions d'euros et des chantiers tels que France Connect ou la refonte de Service-Public. Il réagissait à la publication du Baromètre Digital Gouv' 2016 réalisé par Ipsos pour le compte de Sopra-Steria. De fait, l'image des services publics numériques est plutôt bonne auprès des citoyens européens. Notons cependant que seuls quatre pays plutôt avancés ont été testés : la France, le Royaume-Uni, la Norvège et l'Allemagne.
En France, la satisfaction dans la e-administration est importante : 88 % des personnes interrogées sont prêtes à utiliser les services en ligne publics et 65 % ont confiance dans la capacité de l'administration à garantir la sécurité de leurs données. Au final, 70 % des Français jugent que le développement des services publics numériques est « avancé » (+11 % par rapport à 2015). Le chiffre est de 89 % en Norvège.
Une situation contrastée
Mais ces jolis chiffres masquent une réalité plus contrastée qu'il n'y paraît. Comme le signale Ipsos,staisfait la logique des citoyens européens est « plus on en a, plus on en veut ». Les pays les plus avancés en matière de e-administration sont ceux où les exigences et les attentes des citoyens sont devenus les plus élevées. Le « guichet unique », le « dites-le moi une seule fois », sont des attentes très fortes, surtout où ce sont déjà des débuts de réalité : 87 % pour les Norvégiens et 85 % pour les Français alors que seuls 77 % des Allemands et 76 % des Anglais y sont sensibles. En matière d'e-administration, goûter, c'est adopter et exiger du rab'. D'une manière générale, c'est bien une simplification du quotidien qui est attendue.
Le principal frein à l'utilisation de la e-administration est le même que pour le e-commerce : la sécurité. Si 65 % des Français ont confiance dans l'administration de ce point de vue, plus de 80 % des Norvégiens contre moins de 60 % pour les Anglais et les Allemands sont dans le même cas.
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