Le département fédéral de justice et police (DFJP) a confirmé jeudi soir une information de la télévision alémanique SF et du quotidien gratuit 20 Minuten selon laquelle un logiciel d'espionnage semblable à celui qui fait scandale en Allemagne a été utilisé en Suisse.
Selon le porte-parole du DFJP, Guido Balmer, ce logiciel n'aurait été utilisé que dans quelques cas pour élucider des crimes graves.
Invoquant l'intérêt des enquêtes en cours, le DFJP a toutefois refusé de dévoiler le nom des logiciels utilisés. Selon M. Balmer, il s'agirait de programmes permettant de décrypter des contenus codés. L'existence de bases légales suffisantes pour autoriser l'utilisation de tels logiciels est toutefois contestée. Denis Simonet, président du parti pirate suisse, a notamment vertement critiqué l'utilisation de ces logiciels qui, selon lui, entrent en contradiction avec les principes d'un Etat de Droit.
La commission des affaires juridiques du Conseil national a été informée jeudi de l'utilisation en Suisse de logiciels d'espionnage. Toutefois, la livraison de tels logiciels à la Suisse par l'entreprise allemande Digitask, à l'origine du scandale en Allemagne, aurait déjà été connue au préalable.
http://www.ictjournal.ch/
Illustration : D.R.
La police suisse a aussi eu recours à un logiciel d'espionnage
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Des logiciels d'espionnage comme celui utilisé par l'Etat allemand et récemment analysé par le Chaos Computer Club ont également été utilisés en Suisse.
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