La technologie G.fast (Gigabit DSL) a enfin été normalisée. Cette technologie qui permet d'envisager l'accès à un réseau abordable, interopérable, pouvant atteindre 1 Gbit/s, pourrait mettre le cuivre en concurrence avec la fibre optique en fin de ligne. Le G.fast permet effectivement d'envisager des vitesses de l'ordre du Gbit/s chez l'abonné, à condition de se situer à une distance de 100 mètres maximum du réseau fibre de l'opérateur. Selon l'Union internationale des télécommunications (ITU), qui a élaboré le standard sous-jacent et a annoncé l'approbation du G.fast vendredi dernier, « plus la distance augmente, plus la vitesse diminue, pour descendre à 150 Mbps au-delà de 250 mètres ». Le gain en performance dont profiteront les utilisateurs dépend d'un certain nombre de facteurs, notamment la distance et la qualité des fils de cuivre. Les vitesses annoncées par l'ITU ne sont que des objectifs, c'est-à-dire que ces performances ne sont pas garanties.
Cependant, les tests effectués au cours des deux dernières années ont montré que le G.fast était capable de vitesses impressionnantes. Par exemple, lors d'un essai sur le terrain réalisé plus tôt cette année, l'opérateur britannique BT dit avoir atteint des vitesses de 700 Mbit/s environ en download et de 200 Mbit/s environ en upload sur une distance de 66 mètres. Le G.fast apporte aussi une certaine souplesse aux opérateurs puisqu'ils peuvent décider de la répartition entre upload et download sur leur bande passante. « Il faut plus de vitesse pour des applications de streaming vidéo 4K (et 8K dans le futur), les jeux en ligne, le stockage cloud, et la communication en vidéo HD », a déclaré l'ITU. L'un des plus grands promoteurs du G.fast est l'opérateur de télécommunications Telekom Austria. En octobre, celui-ci a annoncé la connexion du réseau domestique du premier abonné au monde à un service G.fast. « La vitesse offerte par la technologie pourra répondre aux besoins des ménages les plus exigeants au cours des 10 à 20 prochaines années », a affirmé l'opérateur autrichien. Telekom Austria compte commercialiser son offre à grande échelle et équiper des immeubles urbains en 2016.
Pour ce faire, il faut déployer la fibre jusqu'à la porte des bâtiments, et utiliser les lignes de cuivre existantes pour le raccordement final aux appartements. La vitesse étant fonction de la distance signifie que la qualité du G.fast dépendra du déploiement de la fibre par l'opérateur et à quelle distance s'effectue le raccordement d'un bureau ou d'un immeuble. L'ITU pense que les premiers déploiements débuteront avant la fin de l'année prochaine. « La technologie sera également utilisée pour connecter les relais mobiles, les points d'accès WiFi et les petites et moyennes entreprises », a précisé l'Union internationale des télécommunications. Le G.fast utilise un spectre plus large, augmente ainsi la bande passante. Mais, pour les équipements, cela signifie aussi qu'ils sont capables de bien supporter les interférences, et cette exigence est loin d'être banale. Les fabricants de puces et les fournisseurs d'équipements ont dû relever un vrai défi pour faire fonctionner correctement le G.fast. Démarré en 2011, le processus de standardisation du G.fast devait être finalisé en avril 2014. Mais, il a fallu 7 mois supplémentaires pour y arriver. Une fois de plus, on voit que la mise au point de standards est toujours une affaire délicate.i
La norme G.fast met le Gigabit DSL à portée des consommateurs
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Réactions
La norme G.fast permet d'atteindre des vitesses de l'ordre du Gbits/s sur cuivre... mais sur les premiers 100m à partir du réseau fibre optique de l'opérateur.
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Paradiaphonie exogene. Voila pourquoi je ne crois pas à ce mode de fonctionnement pour generaliser ce système.
Signaler un abusÇa reste une solution parmi d'autres.
On cherche des palliatifs pour ne pas investir dans la fibre à l'utilisateur.
Bonne nouvelle, de quoi accélérer le déploiement du THD!
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