L'ouvrage est bref : 96 pages en petit format. Mais la question soulevée est, elle, fondamentale : quelles transformations sociales sont-elles induites par les technologies de la mobilité ? Les deux préfaces et leurs auteurs confirment l'importance de cette question : il s'agit en effet de Guillaume Pépy, président de la SNCF, et Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France. Excusez du peu.
Le travail mobile, défini comme le fait de travailler hors de l'établissement auquel le collaborateur est rattaché, est devenu une réalité. C'est notamment une réponse à la transformation urbaine qui éloigne domicile et travail, même si Guillaume Pépy conteste l'ampleur des difficultés du transport entre ces deux points. De plus, le travail mobile est aussi une réponse à l'agilité de plus en plus grande exigée des salariée, poussés vers les contrats de mission ou l'auto-entrepreneuriat, donc la variété des employeurs dans le temps (mais pas la variété des domiciles). La réponse aux difficultés à joindre domicile et travail par un trajet physique repose bien sûr sur les technologies numériques.
Bruno Marzloff fait ici une étude sociologique de la mobilité. Elle concerne donc tous les managers et pas uniquement les DSI. Mais ceux-ci y trouveront un intérêt particulier : outre qu'ils sont eux-mêmes managers, ils ont en charge la mise en oeuvre des technologies numériques pour répondre aux difficultés sociétales. Voici en quelque sorte leur cahier des charges.
La mobilité vue du point de vue sociologique
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Le sociologue Bruno Marzloff vient de publier chez FYP une étude sur les « sans bureau fixe ».
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