The Campaign for Clear Licensing (CCL), association anglaise dont l'objectif est d'apporter de la transparence sur le marché des licences logicielles et aussi de pointer du doigt les termes de licence absurdes, irréalistes ainsi que les tactiques de ventes non professionnelles, est remontée contre Oracle. Cette dernière a publiée une lettre ouverte au CEO d'Oracle, Larry Ellison et au comité de direction de l'éditeur. Objectif : monter d'un cran la confiance et la communication avec les clients qui utilisent ses services de cloud computing.
Et l'association de se montrer même menaçante : « Si Oracle ne répond pas aux préoccupations des clients sur ses pratiques de licences et d'audit, la CCL met en garde la société pour atteindre son objectif de plus d'un milliard de dollars réalisées dans le cloud pour son prochain exercice fiscal ». Comme tous les autres grands éditeurs logiciels ayant construit leur activité sur un modèle traditionnel de licence annuelle, Oracle est sous pression pour déplacer sous activité vers le modèle cloud émergent dans lequel les entreprises paient les usages à la demande.
La méfiance des clients envers Oracle comme frein à sa croissance
« Nous croyons fermement que le fait de ne pas répondre aux préoccupations des clients entravera la capacité d'Oracle a convaincre ses clients d'adopter ses services cloud, alors que la plupart sont déjà préoccupés par le fait d'être encore plus enchaînés qu'ils ne le sont déjà à Oracle avec le cloud », indique la CCL.
La CCL indique que les services cloud représentent seulement moins de 5% du chiffre d'affaires d'Oracle et que « les questions durables concernant la méfiance des clients pourraient à long terme constituer un amortisseur à la croissance ». En novembre dernier, la CCL avait publié un rapport ayant mis en évidence l'ampleur de la méfiance des clients d'Oracle sur les pratiques de licences et d'audits d'Oracle, et mis en avant le fait que les requêtes d'audit d'Oracle sont « souvent floues et difficiles à satisfaire ». Toujours selon ce rapport, les services de gestion de licences (LMS) d'Oracle est qualifié de « largement inutile pour les clients lors d'un audit » et que les changements de licence sont souvent « mal communiquées » dans la mesure où certaines équipes de ventes et LMS travaillent souvent « avec des informations périmées sur les licences ».
La méfiance envers les services cloud d'Oracle pointée du doigt par la CCL
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Réactions
The Campaign for Clear Licensing, une organisation anglaise à but non lucratif, a publié une lettre ouverte à Larry Ellison, CEO d'Oracle et à son comité de direction. Elle enjoint l'éditeur à améliorer la confiance et la communication avec ses clients concernant l'utilisation de ses services de cloud.
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Les pratiques de licensing des éditeurs (pas seulement Oracle) doivent en effet être adaptées pour rendre leurs logiciels utilisables sur des Clouds, privés ou publics. La facturation au nombre de CPUs du matériel oblige par exemple à construire des clusters ad hoc, uniquement pour éviter qu'une infrastructure massivement mutualisée ne rende le coût des licences prohibitifs.
Signaler un abusLes éditeurs doivent comprendre qu'ils doivent tenir compte de l'arrivée de ces infrastructures, surtout dans un contexte de concurrence grandissant avec l'Open Source, et d'interrogations croissantes sur l'intérêt d'être propriétaire d'une licence, plutôt que d'acheter un service...
Tout à fait d'accord avec le visiteur 5222, LMI devrait s'atteler à garder une certaine objectivité et non pas devenir le relai marketing des éditeurs concurrents. Et quand bien même ce serait le cas, ne vous ridiculisez pas en démontrant un manque de connaissance flagrant de l'environnement Oracle.
Signaler un abusQuant à vous cher Ahmed, j'avais jusqu'alors mis votre mauvaise foie récurrente envers Oracle sur le compte d'une spécialisation SFDC & Workday. Après tout, il est coutume dans cette industrie de prêcher pour sa paroisse. Mais je comprends mieux à présent ce deversement de commentaires inexactes, et n'en attendrait pas moins d'un ancien employé frustré/blessé.
En tant qu'expert et conseil indépendant en logiciels de gestion (et ancien directeur chez Oracle) j'atteste que les pratiques commerciales abusives d'Oracle sont, hélas, très répandues.
Signaler un abusPlusieurs fois nous avons demandé à Oracle de cesser ces pratiques mais l'éditeur n'en a cure. Il est impossible d'avoir un discours cohérent de la part des différents interlocuteurs chez Oracle. Le développement vous dit une chose, les commerciaux une autre, les consultants le contraire. Oracle est devenu un telle machine bureaucratique que c'en est devenu un cauchemar de travailler avec eux.
De plus, Oracle menace régulièrement ses clients d'une audit pour faire pression sur eux afin qu'ls achètent davantage de licence. Et comme les règles d'utilisation de license sont peu claires (voir le point précédent) beaucoup de clients cèdent au chantage et font l'acquisition de licenses dont ils n'ont pas besoin, juste pour éviter une longue procédure incertaine.
Ces pratiques d'Oracle ont d'ailleurs conduit le gouvernement américain en 2012 à interdire Oracle de soumissionner aux marchés publics fédéraux américains. C'est tout vous dire.
Ahmed Limam
Consultant/expert indépendant, Systèmes d’information
Paris
Quel est le rapport que vous faîtes entre les pratiques LMS et les services Cloud d'Oracle? Le titre parait non adapté au contenu de l'article, de plus l'association CCL ne travaille que sur les conditions abusives de licence, il n'y a toujours aucun rapport avec le Cloud. Bref un article qui semble en tout point "téléguidé".
Signaler un abusIntéressant, je trouve génant que l'association anglaise dont vous parlez et dont vous donnez le lien de la lettre ouverte n'existe plus sur la toile !!
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