Pour plus de trois millions de sociétaires, la MAIF couvre l'ensemble des besoins en assurances (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit...). Elle génère ainsi un chiffre d'affaires de 3,7 milliards d'euros. Comme toutes les entreprises de son secteur, la mutuelle possède un important parc applicatif. Mais les métiers sont parfois à la recherche de solutions simples d'automatisations. Afin d'éviter de sans cesse développer des applicatifs pour traiter ces cas, la MAIF a fait un test en 2017 de RPA (Robotic Process Automation). Cette approche permet d'automatiser des actions d'utilisateurs avec le patrimoine applicatif existant. Un an plus tard, devant l'intérêt de la démarche, la mutuelle a réalisé un appel d'offres et a choisi de s'équiper de Intelligent Robotic Process Automation de SAP (ex-Contextor).
« Nous répondons aux sollicitations des métiers, qui expriment leurs besoins et décrivent une solution d'automatisation. Après étude du projet, le RPA est souvent préconisé pour répondre à ces demandes, car il est souple, facile à mettre en oeuvre, avec un budget restreint, » explique Jocelyn Paris, chargé d'étude des systèmes d'information à la MAIF. A ce jour, une quinzaine de mises en oeuvre ont été réalisées. La première mise en oeuvre a été une procédure de régularisation des situations comptables de certains assurés, soit environ 15 000 cas par an dont 8000 à 9000 peuvent être traités par robot, économisant 1500 heures de travail humain. D'autres applications relèvent du traitement d'alertes de niveaux de risques, des études de sinistralité, du rapprochement entre règlements non-rattachés en première approche et contrats impayés... Mais la MAIF tient à insister sur le fait que les robots sont là pour soulager les collaborateurs de tâches répétitives, pas pour les remplacer : ceux-ci peuvent désormais se focaliser là où ils apportent de la valeur ajoutée, notamment dans la relation humaine avec les sociétaires.
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