Malgré la publication d’un rapport de 46 pages du gouvernement anglais évaluant les risques de sécurité des équipements réseaux et télécoms de Huawei, le mois dernier, le Royaume-Uni va tout de même faire appel à l’équipementier chinois dans son déploiement de la 5G. Mais à certaines conditions. Huawei n’aura en effet qu’un accès limité au réseau et interviendra sur des infrastructures peu sensibles comme les antennes, et ne sera pas impliqué dans le cœur du réseau.
La décision n’est pas encore officielle, et a été révélée par le Daily Telegraph, mais ne fait pas l’unanimité au sein même du gouvernement. Theresa May, la Première ministre, aurait validé la participation de Huawei malgré l’opposition des ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, lors du Conseil national de sécurité (NSC) de mardi. Dans un communiqué diffusé par Reuters, Huawei salue les informations du Telegraph et indique attendre l’annonce formelle du gouvernement : « nous sommes heureux que le Royaume-Uni continue d'adopter une approche fondée sur les faits et nous continuerons de travailler en coopération avec le gouvernement et l'industrie ».
Le Chinois est en effet dans la tourmente depuis un an et demi, quand trois agences gouvernementales américaines ont commencé à remettre en cause la sécurité des terminaux de Huawei, sur fonds de soupçons non avérés de cyber espionnage. Ce qui n’a pas aidé l’équipementier à se positionner sur la 5G : les Etats-Unis ont bien sûr privilégié Nokia et Ericsson mais d’autres opérateurs et pays ont tourné le dos au Chinois. L’annonce de la Grande Bretagne donnerait donc à Huawei un nouveau souffle pour rebondir.
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