La Federal Trade Commission américaine (équivalent de l'Autorité de la régulation de la concurrence en France) se penche sur Google et Apple afin de déterminer si les relations qu'entretiennent les deux sociétés n'enfreignent pas les lois antitrust. Eric Schmidt (PDG de Google) et Arthur Levinson (ancien DG de Genetech, une société spécialisée dans les biotechnologies) possèdent chacun un siège au conseil d'administration des deux sociétés. Et c'est là que le bât blesse selon la FTC, qui s'appuie sur l'article 8 de la loi Clayton de 1914. Peu utilisée, cette loi interdit à une personne d'occuper un poste administratif dans deux sociétés rivales afin de ne pas fausser les relations de concurrence. Or Google et Apple sont tous les deux positionnés sur le marché de la téléphonie mobile et de la navigation sur Internet (Chrome pour Google, Safari pour Apple). Interrogé par le Wall Street Journal, Sanford Litvack, expert judiciaire spécialisé dans les problèmes d'abus de position dominante, a déclaré qu'il espérait que les autorités seraient « agressives pour faire respecter les lois antitrust », et ce en dépit de la récente nomination d'Eric Schmidt en tant que conseiller scientifique et technologique par Barack Obama. En septembre 2008, Sanford Litvack a épluché les termes de l'accord Google/Yahoo pour le compte du DoJ (équivalent américain du ministère de la Justice). Découragé par les conditions imposées par le DoJ à l'issue de cette enquête (dévoiler et faire valider les moindres détails de leur contrat par la justice américaine), Google avait fini par jeter l'éponge.
La FTC enquête sur la promiscuité de Google et Apple
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