Dans le cadre de la conférence franco-allemande « Accélérer la transformation numérique des économies », Sigmar Gabriel, vice-chancelier et ministre de l’Économie et de l’Énergie de l’Allemagne ainsi qu'Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, ont donné le coup d'envoi à une coopération bilatérale dans le numérique. Tout d'abord, il est prévu que « l'Allemagne et la France encourageront l'établissement de régimes d'incitation en faveur des start-ups innovantes en Europe afin de soutenir leur développement et réduire les barrières à leur internationalisation », peut-on lire dans un communiqué commun.
« Afin de davantage soutenir les start-ups innovantes et de pallier l’insuffisance du financement par fonds propres de la croissance en Europe, Bpifrance et KfW joindront leurs efforts, via la plate-forme d’investissements conjoints en capital-risque du Fonds Européen pour les investissements stratégiques et des banques de développement nationales, pour favoriser les investissements transfrontaliers et de montant élevé, en partenariat avec Cassa Depositi e Prestiti, d’autres institutions financières publiques européennes et le Fonds européen d’investissement », précise le communiqué.
La France et l'Allemagne ensemble sur la protection des données personnelles
L'accord de coopération numérique france-allemand doit également permettre de développer les compétences dans le domaine du numérique et de l'entrepreunariat. « L'Allemagne et la France mettront tout en oeuvre pour que l'enseignement supérieur, la formation professionnelle et la recherche soient des grandes priorités du plan d'action européen afin d'encourager et d'aider les jeunes à devenir les innovateurs de demain », peut-on également lire. L'accord de coopération ne manque pas d'apporter son soutien aux secteurs de la fameuse (fumeuse ?) « Industrie 4.0 » et aussi à celui du big data qui devrait faire l'objet d'une initiative conjointe avec la Commission européenne « afin de régler des questions relatives à l'accès aux données et d'identifier les priorités en matière de conversion des données ».
La coopération bilatérale prévoit également que les deux gouvernements encouragent aussi le développement de technologies numériques dédiées aux véhicules autonomes et connectés en soutenant des projets de R&D industrielle conjoints sous le label Eureka, permettant aux entreprises d'accéder à un financement public. « L’Allemagne et la France coordonneront leurs efforts à l’échelon européen pour faire reconnaître la valeur des certificats de sécurité et créer un label garantissant la sécurité et l’intégrité des données stockées sur le cloud », est-il également indiqué. Alors qu'un Safe Harbor 2.0 devrait bientôt arriver, « les deux pays collaboreront également dans le domaine de la protection des données à caractère personnel en mettant au point un certificat commun attestant le respect de la confidentialité de ces données dans le secteur du cloud ».
Pavé de bonnes intentions, reste maintenant à savoir si - et quand - cette coopération billatérale numérique portera ses fruits. La prochaine rencontre sur le numérique prévue en 2016 sera une occasion idéale de tirer un premier bilan.
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