L’année 2024 a été plutôt une bonne année pour les financements des start-ups en cybersécurité, selon le dernier baromètre des investissements publiés par Tikehau Capital, y compris pour la France. Un changement par rapport à l’année précédente marquée par une chute des tours de table pour atteindre 9,4 Md$. L’année dernière, le montant s’est établi à 12,1 Md$ (+30%) au cours de 687 opérations (contre 801 en 2023) sur les zones couvertes par l’étude à avoir les Etats-Unis, l’Europe et Israël.

Les États-Unis continuent de dominer le marché des levées de fonds en cybersécurité, capturant 85 % des fonds levés en 2024 (pour un montant de 10,3 Md$), bien devant Israël (6 %) et l’Europe (9 %). Sur un an, le nombre d’opérations a progressé de 53% et se sont focalisés sur des sociétés matures, les tours de financement de séries C, D et E ont représenté 51 % du montant total levé. Les opérations les plus représentatives sont Wiz (1 Md$) qui a été racheté par Google pour 32 Md$ en mars dernier, Cyera (600 M$) et Kiteworks (456 M$).

La France tire son épingle du jeu en termes de valeur

En Europe, la France se distingue comme un leader régional, attirant un nombre croissant d’investissements malgré un contexte complexe. Bien que le Royaume-Uni conserve sa première place sur le nombre d’opérations (56), la France le surpasse désormais en valeur totale levée. En 2024, 25 levées de fonds ont été enregistrées dans l’hexagone, avec un ticket moyen en hausse de 27 %, atteignant 14 M€. Parmi les levées de fonds notables de l'année, on notera celles de Chapsvision (85 millions d’euro), Filigran (avec deux levées de fonds en mars et novembre 2024 pour un total de 47 M€), YesWeHack (26 millions), et Stoïk (25 millions).

Au global en Europe, le montant des financements dépasse à peine le milliard d’euros. L’étude montre par ailleurs un recul important d’Israël dans les tours de table sur les start-ups en cybersécurité. En raison de la situation géopolitique, le montant des levées de fonds a chuté de 40% par rapport à 2023 à 709 M$.