La France risque-t-elle de compromettre le 802.11n, basé sur la technologie MIMO (Multiple Inputs Multiple Outputs) ? C'est ce que craignent certains fabricants comme Trapeze Network. En effet, si l'Arcep a bien libéré la bande des 5 GHz après celle des 2,5 GHz, elle a soumis cette ouverture a certaines conditions, notamment l'absence d'interférence avec les installations militaires qui utilisent également cette fréquence. Les normes DFS (Dynamic Frequency Selection) - qui sont l'un des moyens de lutter contre ces parasites - adoptées par l'Europe correspondent à la version 1.2.3 des spécifications définies par l'ETSI (Institut Européen des Normes de Télécommunications). Or la France, par la voix de son autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, se réfère à une version ultérieure (1.3.1) adoptée par l'Institut. C'est ce qui inquiète les équipementiers, les puces correspondant à la version 1.3.1 n'étant pas disponibles en quantité suffisante. Les chips actuels peuvent toutefois être utilisés. Malheureusement, leurs performances ne correspondent pas aux objectifs du 802.11n. On serait ainsi assez loin des débits annoncés de 540 Mbp/s. Légalement, les équipements conformes à l'ETSI dans les pays européens ne le sont donc pas en France. A l'EICTA (l'Association européenne des technologies de l'information), qui défend le point de vue des constructeurs, on estime que la France est sur ce point en contradiction avec les lois communautaires. Il n'est cependant pas sûr que la position française pose réellement problème dans la mesure où les tests préliminaires à la certification définitive du 802.11n par l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) débutent en juin. On ne verra donc pas de produits correspondants avant 2008. L'Europe sera sans doute alignée sur la France à ce moment là.
La France compromet-elle l'avenir du 802.11n ?
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Réaction
Certains équipementiers estiment que la position française sur les normes DFS pourrait freiner l'expansion du WiFi MIMO.
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