La fondation Bitcoin, une organisation qui promeut le développement des bitcoins, est proche de la « faillite » et a licencié plus de la moitié de son personnel, selon Olivier Janssens, un membre du conseil d'administration de la fondation. Deux autres membres du conseil ont cependant indiqué que la fondation n’était pas en faillite, mais avait besoin d'une sorte de restructuration.
La sortie d’Olivier Janssens, un Belge qui a été élu au conseil d'administration le mois dernier, est le dernier d'une série de controverses entourant la fondation, qui a été fondée aux États-Unis en 2012 comme une entité à but non lucratif. « La fondation n’a presque plus d'argent dans ses caisses, et a juste licencié 90% des ses salariés. Certains resteront mais comme bénévoles, » a écrit M. Janssens dans un billet de blog sur le forum de la fondation. « La Fondation Bitcoin déteste la transparence, » a-t-il ajouté. « S’ils avaient voulu être transparent alors tout le monde saurait qu'il n'y a pas d'argent. »
Des dépenses inconsidérées
Janssens attribue les difficultés financières de la fondation aux « dépenses ridicules et aux décisions mal réfléchies » prises ces deux dernières années, ajoutant que le conseil a tenté de remédier à la situation en trouvant un nouveau directeur exécutif. Il a appelé au renouvellement de l'ensemble du conseil.
Décrit comme un millionnaire en bitcoins, M. Janssens a écrit qu'il fera un don de « plusieurs centaines de milliers [de…] » à un fonds spécial, complété par un appel au crowdfunding, pour appuyer le développement de la monnaie numérique. La fondation n'a pas immédiatement répondu à une demande d'informations sur le poste d’Olivier Janssens, mais Patrick Murck, son directeur exécutif, a posté une réponse à M. Janssens, « La fondation n’est pas en faillite, mais une restructuration est nécessaire. Olivier a bondi après l’annonce du report à la semaine prochaine de notre rapport annuel sur les finances 2014, et il a interprété cela de manière très négative ».
Restructuration nécessaire
Tout en disant que « l'argent a littéralement fondu », Gavin Adresen, un autre membres du conseil, indique que « la fondation n’est pas en faillite, mais que le conseil d'administration doit décider s'il est possible de poursuivre la mission avec une organisation beaucoup plus petite ou s’il faut la dissoudre ».
Les controverses ne sont pas étrangères à la fondation Bitcoin. Parmi ses membres fondateurs, on peut citer Shrem Charlie, qui a plaidé coupable devant la Justice américaine pour le transfert d’argent lié au trafic de drogue depuis le site Silk Road, et Mark Karpeles, le président de la plate-forme MtGox, en faillite après la disparition de 850 000 bitcoins en mars 2014. Le passif se monte au final à 46 millions d’euros la plate forme d'échange de monnaie virtuelle basée à Tokyo.
En mai 2014, certains membres de la fondation Bitcoin ont quitté le navire suite à des questions liées à la gouvernance et à l’élection du conseil d'administration de l'organisation.
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