Aux États-Unis, comme en France d'ailleurs, l'utilisation des brouilleurs d'ondes radio (WiFi, GSM/LTE et autres) est strictement réglementée et soumise à autorisation. Dans l'Hexagone, l'installation de brouilleurs GSM est à l'étude dans les prisons pour endiguer le trafic de téléphones mobiles. Bien qu'interdits, ces derniers servent aux prisonniers à communiquer avec leur famille mais également à suivre des affaires en lien avec le crime organisé. Mais outre-Atlantique, c'est la chaîne Mariott qui a été condamnée par la FCC (Federal Communications Commission) à verser une amende de 600 000 dollars pour avoir demandé à ses employés de traquer et bloquer les réseaux WiFi personnels dans les chambres de ses clients et dans le centre de congrès.

Avec la fin de la manne issue des communications téléphoniques avec la généralisation des mobiles, les grands hôtels se sont rattrapés avec des forfaits Internet aux tarifs exorbitants, 6 à 20 dollars par jour dans les chambres et de 250 à 1000 $ par jour pour les exposants en fonction du débit. Pour éviter que les clients utilisent leurs smartphones 4G comme point d'accès WiFi ou mieux encore les petits routeurs 4G sur batterie avec des forfaits data qui se vendent comme des petits pains aux États-Unis, l'hôtel Gaylord Opryland à Nashville (groupe Mariott) avait constitué une petite équipe chargée de scanner puis brouiller les réseaux WiFi personnels de ses clients qui boycottaient ses services sans fil filtrés et tarifés au prix fort. Le services du Mariott ont été obligé d'admettre que les hot-spots personnels des clients ne posaient pas de problèmes de sécurité et qu'ils ne perturbaient pas le réseau de l'hôtel.

Malgré cette amende, le groupe Mariott a poursuivi ses pratiques et la FCC a dû publier une note le 27 janvier dernier pour rappeler que le blocage des hot-spots WiFi personnels était strictement interdit. Il viole en effet la section 333 du Communications Act, amendement 1.La FCC invite donc les clients des groupes hôteliers américains à signaler toute tentative de brouillage dont ils auraient été les victimes à l'adresse suivante : www.fcc.gov/complaints.