Comme le nuage de Tchernobyl avait sagement longé les frontières de l'Hexagone, on a pu croire que la crise dite « des subprimes " laisserait de marbre le marché de l'informatique. Mais finalement, elle pourrait bel et bien avoir des conséquences sur le secteur. De gros acteurs comme Dell, Ingram ou Nortel la subissent déjà et tirent la sonnette d'alarme (lire encadré). Le cabinet d'études américain Financial Insight, filiale du groupe IDC, confirme. Selon ce dernier, la banque Lehman Brothers, actuellement en faillite, représentait approximativement 3,1% des dépenses informatiques sur le marché des actions, obligations et services financiers, outre-Atlantique, en logiciels matériels et services. Chez Merryl Linch, la part se montait à un peu moins, soit 2,9% de la dépense informatique du marché des services financiers. Le cabinet considère que Merryl Linch pourrait réduire ses dépenses informatiques de 6% à partir du week-end prochain, suite à son rachat par Bank of America. Des opportunités sur le court terme pour les SSII Pour les entreprises de la IT, le secteur des services financiers qui a longtemps été une de ses vaches à lait, pourrait devenir un marché de moindre ampleur. Si l'on tient compte de la faillite de Bear Sterns, la cinquième banque d'investissement aux Etats-Unis, le cabinet estime que les opportunités de vente de logiciels matériels et services informatiques des 10 premiers établissements bancaires aux Etats-Unis pourraient diminuer d'un tiers. Seules les SSII pourraient y trouver leur compte sur le court terme : en effet, l'intégration des systèmes d'informations de Merryl Linch et Bank of America, suite au rachat de la première par la seconde, créera des opportunités pour les sociétés de services.
La crise bancaire américaine n'épargnera pas l'informatique
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