Rebondissement dans le feuilleton Atos. La surmédiatisation de l’état de santé du groupe a amené plusieurs députés à se pencher sur le sujet et à évoquer leurs craintes. Ces derniers redoutent en effet la mainmise de l’homme d’affaires Daniel Kretinsky sur certaines activités jugées stratégiques. Ainsi, plusieurs amendements au Budget 2024, dont ceux d'Olivier Marleix, président du groupe LR, du socialiste Philippe Brun ainsi que de députés LFI, ont été déposés à l’Assemblée nationale. Leur objectif ? Tenter d'aboutir à une nationalisation partielle, voire totale d'Atos, alors même que Bercy a montré son opposition tout comme l'ESN. Une étape vient cependant d'être franchie ouvrant potentiellement bel et bien la voie à une nationalisation.
La commission des finances de l'Assemblée nationale vient en effet de voter la nationalisation des actifs stratégiques du groupe Atos. Philippe Brun, député du Parti socialiste dans la 4ᵉ circonscription de l’Eure, aura finalement eu ce qu’il voulait. Ce mardi, il réagissait sur le potentiel démantèlement du groupe : « Le groupe est en plein démantèlement. Ce démantèlement laisse craindre le passage sous pavillon étranger d'un certain nombre d'activités stratégiques » avant de justifier « nous ne pouvons laisser nos supercalculateurs pour notre armement nucléaire passer sous pavillon étranger ». Le député socialiste a par ailleurs indiqué que des repreneurs français sont intéressés, sans toutefois préciser lesquels. Désormais, toutes les cartes sont entre les mains de l’Assemblée nationale qui décidera du sort d’Atos.
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