En Chine, plusieurs acteurs IT ont annoncé le développement d'un OS baptisé COS (China Operating System), basé sur Linux. Cela fait suite à plusieurs appels des éditeurs chinois pour briser l'emprise des États-Unis sur le marché du logiciel en Chine. « Le système d'exploitation a progressé pour devenir une question de sécurité nationale », explique la société Liantong Network Communications Technology basée à Shanghai sur le site de COS.
Cette société fondée en 2012 avec le soutien de l'Académie chinoise des sciences, très liée au gouvernement, développe COS pour le porter sur les PC, smartphones, tablettes et téléviseurs. Mais derrière les mots, cette initiative pourra prendre un peu de temps avant de devenir une réalité. Un porte-parole de Liantong a précisé que la société travaillait déjà sur l'intégration de l'OS dans une box Internet. Elle serait aussi en pourparlers avec des constructeurs de smartphones et de PC.
Des antécédents peu probants
Les détails sur COS sont rares. On sait seulement qu'il prend en charge HTML5 et qu'il disposerait d'un magasin de 100 000 applications. Les initiateurs de COS bien que reposant sur de l'Open Source refuse toute comparaison avec Android et Ubuntu qui contiennent souvent des failles de sécurité. Par ailleurs, ils considèrent que les OS occidentaux ne sont pas adaptés aux habitudes des utilisateurs chinois. Cette volonté d'un OS indépendant provient aussi des frictions entre les États-Unis et la Chine sur certaines entreprises comme Huawei accusé de connivences avec le gouvernement.
Il ne s'agit pas de la première initiative pour réaliser un OS chinois. En décembre 2010, des développeurs s'étaient associés pour créer un système d'exploitation national, sous la marque Neokylin. Même le groupe d'e-commerce Alibaba a essayé d'implanter son propre OS mobile. Toutes ces initiatives n'ont pas connu de succès, car les constructeurs de smartphones s'appuient fortement sur Android et les références design fournis par les fabricants de composants. De même sur les PC, Windows reste l'OS dominant en Chine. Liantong espère convaincre les opérateurs et les constructeurs comme ZTE, Huawei ou Lenovo. Néanmoins, la société se veut pragmatique et a indiqué sur son site que le voyage sera long et difficile.
La Chine réactive la création d'un OS national nommé COS
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Réaction
Face aux programmes de surveillances des services de sécurité américains, la Chine travaille sur la création d'un système d'exploitation alternatif et plus sûr qu'Android et Windows. Des tentatives similaires ont déjà eu lieu sans succès.
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"...avec Android et Ubuntu qui contiennent souvent des failles de sécurité"
Signaler un abusPas plus que les autres, mais avec un énorme avantage lié au libre : quand on voit un problème de sécurité sous GNU/Linux, on ne s'enfonce pas la tête dans le sable en attendant le prochain patch tuesday, ou en faisant l'apologie d'antivirus bidons pour rassurer les niais.
Cela étant, ils ont bien raison de vouloir garder leur souveraineté. Et contrairement à nous, eux au moins s'en donnent les moyens.