Une étude publiée par l'éditeur Qlik et réalisée avec le cabinet Censuswide met en évidence la place croissante des données dans le monde professionnel d'aujourd'hui et de demain. Dans ce rapport, intitulé « Data Literacy: The Upskilling Evolution », environ 1200 dirigeants et plus de 6000 employés ont été interrogés sur leurs compétences actuelles autour des données ainsi que sur leurs attentes dans ce domaine. Et les résultats sont sans appel : les deux catégories de répondants estiment que la capacité à travailler avec les données, que Qlik désigne depuis plusieurs années par le terme « data literacy », va devenir la compétence professionnelle la plus demandée d'ici 2030.
Parmi les dirigeants interrogés, 85% considèrent même que la data literacy va devenir aussi vitale que le fait de savoir utiliser un ordinateur aujourd'hui. Ils observent la percée de l'intelligence artificielle (IA) dans le travail, notamment le développement d'outils intelligents qui aident à optimiser les décisions (84%) et à améliore la productivité (83%). Pour en tirer pleinement parti, quatre dirigeants sur dix prévoient de recruter un chief automation officer dans les trois ans qui viennent, un taux qui grimpe à 99% à horizon de dix ans. Quelques contradictions se font par ailleurs ressentir. Ainsi, pratiquement neuf responsables sur dix (89%) attendent déjà de leurs collaborateurs qu'ils sachent expliquer comment les données étayent leurs décisions, ceci alors même que 45% reconnaissent qu'ils prennent encore fréquemment des décisions basées sur des intuitions plutôt que des données.
Étendre les efforts de formation aux fonctions support
Du côté des employés, 58% pensent que cette culture data va les aider à rester pertinents dans leur poste face au développement de l'IA. Toutefois, l'enquête laisse entrevoir un problème de taille : 11% seulement d'entre eux se sentent pleinement confiants dans leur niveau d'aptitude concernant les données, et à peine un cinquième (21%) pense que son employeur le prépare aux évolutions des environnements de travail, de plus en plus automatisés et orientés sur les données. Conséquence, plus d'un tiers (35%) a indiqué avoir changé d'emploi au cours des 12 derniers mois, faute d'opportunités suffisantes pour se former sur ces sujets. Pour les employés, acquérir un bon niveau de compétence sur les données peut également contribuer à une hausse de salaire non négligeable : les dirigeants interrogés indiquent en moyenne être prêts à payer 26% de plus les candidats faisant preuve d'une solide maîtrise sur les données. En France, cela représente 8 250 € si l'on se base sur le salaire moyen du secteur privé de l'Insee.
Si les salariés sont nombreux à ne pas s'estimer suffisamment formés, plusieurs entreprises mènent pourtant des efforts de formation sur les compétences data. Certains résultats de l'étude permettent de comprendre d'où provient cette différence dans les perceptions. En effet, dans les organisations qui forment leurs salariés sur le travail avec les données, les actions ciblent principalement (dans 58% des cas) des collaborateurs qui occupent des fonctions directement liées aux données, comme les analystes et data scientists. À peine une entreprise sur dix propose de telles formations à ses fonctions RH, financières ou marketing, alors même que les répondants travaillant dans ces métiers sont plus de deux tiers (respectivement 70 %, 74 % et 67 %) à estimer la data literacy nécessaire dans leurs missions. Autre conséquence, 78% des salariés se forment sur leur temps personnel, et 64% investissent de l'argent pour acquérir ces compétences data.
La capacité à travailler avec les données, un plus sur un CV
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Savoir travailler avec des données est d'ores et déjà une compétence clef dans beaucoup de métiers, mais selon une récente étude de l'éditeur Qlik, cette capacité va devenir tout aussi demandée que l'est aujourd'hui le travail sur ordinateur.
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