L'association des utilisateurs francophones des solutions SAP continue de se renforcer. Les adhésions à l'USF et le taux de participation des adhérents ont augmenté de 18% à ce jour, par rapport à l'an dernier, a indiqué ce matin son président, Claude Molly-Mitton, lors d'un point presse. Elles avaient déjà augmenté de 14% en 2012. Un succès qui invite le club à prendre de l'envergure, non seulement en couvrant tous les domaines applicatifs couverts par SAP, de l'ERP au décisionnel, en passant par le cloud et les bases de données, mais aussi en se rapprochant davantage des clients francophones qui évoluent hors de l'Hexagone. Notamment en Suisse et en Afrique francophone. « L'USF est plus que jamais considéré comme un acteur-clé par les utilisateurs de SAP et si nous voulons peser vis-à-vis de l'éditeur, il faut être représentatif de leur diversité ». L'USF, qui compte faire un effort particulier sur la Suisse, a notamment pris contact avec le club germanophone DSAG pour entreprendre certaines actions en commun.

L'association assure aussi jouer un rôle majeur dans le programme Customer Connection par lequel SAP invite ses clients à lui faire remonter des demandes d'amélioration, dans le cadre de la maintenance de ses logiciels. « Nous y participons de plus en plus et figurons dans le top 5 des clubs les plus actifs », a précisé Claude Molly-Mitton, derrière l'Allemagne et les Etats-Unis. Par exemple, sur le focus réalisé autour de l'outil de reporting décisionnel WebI, il y a eu 49 demandes recevables dont 37 ont été remontées par l'USF. SAP en a accepté 27, avec un retour pour fin 2013.

Impliqué à un stade précoce dans la conception des logiciels

Autre terrain sur lequel l'USF s'est engagé, celui de l'initiative Customer Engagement de SAP. Dans ce cadre, l'éditeur propose à certains de ses clients d'être impliqués, à un stade précoce, dans le développement des logiciels qu'il prépare et cinq membres de l'USF sont inscrits au premier cycle 2013. Par ailleurs, le président du club francophone affirme que, depuis quelques années, « on accède beaucoup mieux à Walldorf », ville où se trouve le siège social de l'éditeur allemand, « et aux labs de SAP », un échange de plus en plus important et stratégique. « Nous avons des liens avec les développeurs eux-mêmes », explique à sa suite, Eric Remy de la DSI de Bouygues Telecom. « Cela nous permet de créer des webinars avec les équipes de développement pour les adhérents de l'USF, ce que nous avons récemment fait pour balayer les différents axes de SAP dans le cloud ». Un webinar d'une heure en direct des labs de SAP vers l'USF.

Par ailleurs, le club collabore de plus en plus avec d'autres associations d'utilisateurs IT, comme l'AFAI et l'IFACI, ainsi qu'avec les universités et les écoles. Il a réalisé des partenariats avec l'université Paris-Dauphine et l'EM Strasbourg. Avec le Cigref, qu'il avait déjà approché, l'USF prépare pour sa Convention d'automne, à Reims (les 9 et 10 octobre 2013), la deuxième version de son livre blanc sur les pratiques commerciales avec SAP (le premier a été livré en 2011), ainsi que l'a présenté Patrick Geai, vice-président commission du club d'utilisateurs. Un document dont l'accès est réservé aux adhérents.

Quid de l'achat de licences de seconde main

Parmi les sujets abordés figurent notamment l'achat de licences de seconde main, un sujet soulevé par l'affaire Oracle/UsedSoft examinée par la cour de justice de l'Union européenne. Les adhérents y trouveront aussi une fiche sur les questions posées à SAP sur la tarification de ses offres cloud, ainsi que sur l'obligation d'acheter certains produits, comme Open Hub, pour extraire les données des applications SAP. L'USF a aussi ajouté à son livre blanc, à la demande de SAP France, une fiche sur Secure Success, un programme mis sur pied par l'éditeur pour sécuriser les projets. Un programme créé en Belgique par l'actuel DG de la filiale française, Henry van der Vaeren.

Enfin, le club souligne qu'il continue ses échanges internationaux via SUGEN, le réseau des principaux clubs SAP dans le monde (qui en réunit 17). Un lien qui lui sera très certainement utile lorsqu'il faudra revenir sur les questions de tarification de la maintenance, ce qui ne manquera pas de se produire, SAP ayant prévenu qu'il pourrait en augmenter le tarif après 2016.