Les équipes d'UnivCloud ont fêté cette semaine à la Sorbonne la clôture de la phase expérimentale du projet de cloud communautaire pour les 36 membres de l'UNPIdF, Université numérique Paris Ile-de-France. Retenu par le Gouvernement dans ses « investissements d'avenir », le programme, piloté par l'UNPIdF et co-piloté par Cofely Inéo, devait montrer qu'il était possible de mettre en place un cloud interuniversitaire.
UnivCloud a fait l'objet d'une expérimentation de 21 mois qui s'est achevée fin juillet et à laquelle ont participé 26 universités. Cette phase a permis de bâtir un « démonstrateur », présenté comme une « version à échelle réduite » du cloud communautaire qui doit être mis en place en 2014. A terme, celui-ci a vocation à concerner 600 000 utilisateurs (enseignants, chercheurs et étudiants) auxquels il fournira tout à la fois des services d'IaaS, de PaaS et en mode SaaS en offrant une plateforme d'enseignement, des outils de visioconférence, des messageries instantanées, des espaces de stockage, des MooC (massive open line courses) - cours en ligne accessibles à tout le monde - mais aussi, pour les services administratifs, l'accès aux applications de gestion actuellement utilisées. Pour analyser les différents aspects du projet, 24 groupes de travail thématiques ont été créés. L'intégrateur du système d'information, Cofely Inéo, a développé avec les autres partenaires le catalogue de services et le superviseur permettant de piloter la plateforme. Il a également défini un modèle de sécurisation du cloud.
La DSI de chaque établissement restera autonome
Pour bâtir le démonstrateur d'UnivCloud, les pilotes du projet se sont appuyés sur les solutions matérielles de Cisco et EMC. Mais ils précisent que cela ne présume en rien des choix qui seront effectués sur l'architecture cible, puisque l'objectif est de construire un système agnostique en termes de technologies serveur, réseau et stockage, expliquent-ils dans le document présentant UnivCloud. Pour la partie gestion du cloud, ils ont retenu les solutions de virtualisation de VMware et la plateforme Open Source OpenStack, ainsi que les solutions de trois start-up, dont Cedexis pour aiguiller le trafic IP entre les plateformes et améliorer les performances (*) et Up'Generation pour personnaliser les services. Pour l'orchestration des ressources cloud, ce sont les technologies développées par ActiveEon (**) qui ont été mises en oeuvre.
Le déploiement opérationnel du cloud communautaire est prévu pour l'année prochaine. Chaque établissement conservera son identité, la DSI de chacun d'eux restant autonome. Chacune des universités bénéficiera de son propre datacenter virtuel et pourra garder sa base de données d'annuaires LDAP, le tout étant fédéré sur le portail. Les DSI pourront, en accédant à un portail exploitant, utiliser à la demande des ressources informatiques qui seront facturées à l'utilisation. Un autre portail permettra aux utilisateurs d'accéder au catalogue de services que leur proposeront les universités.
(*) Cedexis compare en temps réel la qualité de service des plateformes gérant les contenus et aiguille le trafic vers les plus performants.
(**) ActiveEon est issu du projet de recherche Oasis réalisé en partenariat entre l'Inria, le CNRS et l'Université de Nice Sophia Antipolis.
L'Université prépare son cloud communautaire... pour 2014
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Projet de cloud interuniversitaire, UnivCloud a achevé sa phase d'expérimentation cet été. Le démonstrateur réalisé pour prouver sa faisabilité exploite les technologies de VMware, d'OpenStack et de trois start-up françaises. Son déploiement, qui concerne potentiellement 600 000 utilisateurs, n'est prévu que l'an prochain.
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