L'UGAP (Union des groupements d'achats publics) organisait la semaine dernière un forum sur l'achat public IT. L'informatique et les télécommunications représentent en effet une grosse partie des 1,5 milliard d'euros d'achats annuels mutualisés au travers de l'UGAP. Très longtemps considéré comme un grossiste de prestations, matériels et logiciels revendus sur catalogue aux établissements publics, administrations et collectivités locales, l'UGAP tient à rappeler et défendre son rôle d'expert en achat. L'Union peut ainsi intervenir sur des marchés très spécifiques.
La stratégie de l'UGAP est ainsi déclinée en cinq axes : la diversification produits, la « servicisation » (passer d'une logique produits à une logique de service global), l'expertise achat, être un relais des politiques publiques (soutien aux PME qui représentent 65% des fournisseurs référencés, développement durable, etc.) et enfin la performance achat. Cette dernière s'exprime dans la réduction du coût total de possession des équipements ainsi que l'anticipation des incidents possibles comme l'obsolescence technologique ou la défaillance des fournisseurs.
Recourir à l'UGAP est reconnue depuis longtemps comme une simplification et un gain de temps pour les acheteurs publics. En effet, pour profiter des offres sur catalogues, il n'est pas nécessaire de réaliser toute la lourde et lente procédure des appels d'offres publics. L'UGAP l'a déjà réalisée et mutualisée en amont. « Les acheteurs publics opérant chez nos clients peuvent se reposer sur nos process et ainsi dégager du temps pour mieux accompagner les métiers sur la définition du besoin » explique Sonia Habiban, Directrice Etat et Grands Opérateurs à l'UGAP.
La valeur est dans le service rendu
Dans l'optique de la « servicisation », même l'achat sur catalogue peut utiliser l'expertise de l'UGAP. Ainsi, la Mairie de Noisy-le-Grand a choisi de s'équiper de postes de travail virtualisés sur clients légers et en profitant pour migrer vers Microsoft Office 2010. Tous les éléments ont été achetés au catalogue de l'UGAP mais le DSI à confier le support de niveau 1 et de niveau 2 à l'UGAP pour ainsi disposer d'une solution globale de poste de travail.
Ce passage aux services peut ainsi amener l'UGAP à proposer des services avant-ventes (audits, études...) comme après-ventes (support...).
Même des achats spécifiques très pointus peuvent être passés en s'appuyant sur l'UGAP. Patrick Guyonneau, adjoint au chef de service des technologies et des systèmes d'information du Ministère de l'Intérieur, a pris l'exemple du projet LAPI. La Lecture Automatique des Plaques d'Immatriculations amène à équiper les véhicules de police et de gendarmerie de dispositifs pouvant reconnaître les immatriculations des autres véhicules avant de vérifier si cette immatriculation correspond à des véhicules recherchés ou signalés (volés par exemple). Ce projet est par nature unique. Mais il a pourtant été mené en s'appuyant sur les acheteurs de l'UGAP. « Nous avons recouru à l'UGAP pour bénéficier de l'expertise des acheteurs » indique Patrick Guyonneau.
L'UGAP démontre le spectre de son expertise
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La centrale d'achats du secteur public a réuni les acheteurs de collectivités locales, d'administrations et d'établissements publics. L'occasion de revenir sur un bon usage de l'UGAP et la valeur propre de cet établissement.
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