Désormais, Google Docs concurrence directement les suites bureautiques installées sur les ordinateurs : le mode hors ligne, testé auprès du public anglophone, est étendu à 29 langues dont le français. Si trois applications bureautiques sont concernées (traitement de texte, tableur et présentation), l'offre de Google est loin d'atteindre la richesse d'un OpenOffice ou d'un Microsoft Office. En outre, il est impossible de créer un document en mode déconnecté. Néanmoins, l'offre de Google dispose d'un atout considérable, puisqu'elle permet de travailler sur des documents en mode connecté ou déconnecté, en toute transparence pour l'utilisateur. Comme pour le service de messagerie Gmail, c'est le plug-in Gears qui se charge du stockage des fichiers en local et de leur synchronisation une fois la connexion revenue. La technologie en est encore à ses premiers pas, et le paramétrage de Gears est extrêmement fruste : on ne peut choisir qu'entre autoriser ou refuser le stockage en local pour chacune des trois applications bureautiques. Notre essai a également montré que la première synchronisation des documents laisse quelque peu à désirer. Le fait d'utiliser un plug-in de ce type impose d'autres contraintes : pour synchroniser un document, il faut se reconnecter avec le même ordinateur et le même navigateur qu'on utilisait au moment de la déconnexion. Rien n'empêche en revanche d'installer Gears sur d'autres plateformes ou d'autres navigateurs. A noter que le plug-in est automatiquement livré avec Chrome lors de l'installation du navigateur de Google. Quant aux modifications effectuées hors connexion sur des documents partagés, elles seront bien répercutées. En revanche, Google Docs n'est pas spécialement connu pour bien gérer la réconciliation de modifications d'un même document par plusieurs utilisateurs ; cette possibilité devra donc être utilisée avec prudence.