Il y a quelques mois, les municipalités de San Francisco et de San José, en Californie, ont ouvert un service d'accès public à Internet offrant une itinérance WiFi entre leurs deux villes. Il s'agissait du premier Hotspot 2.0 municipal gratuit à grande échelle. Celui-ci propose aux habitants et visiteurs qui se déplacent d'un endroit à l'autre une connexion automatique et sécurisée à Internet en s'authentifiant une seule fois au départ, ainsi que le permet la technologie développée par l'alliance WiFi (WFA). Le réseau sans fil est directement sélectionné. Désormais, cette possibilité s'étend au hotspot installé le long de la Tamise à Londres, à la suite d'un partenariat avec San Francisco.
Hotspot 2.0 supporte le standard Passpoint de la WFA qui automatise l'accès WiFi. Celui-ci supprime la nécessité d'entrer un nom d'utilisateur et un mot de passe pour se connecter à un réseau, même lors de la première utilisation qui se fait au moyen d'un fichier d'accès. La connexion s'établit ensuite automatiquement sur tous les réseaux membres du partenariat d'itinérance.
Trois réseaux basés sur la même infrastructure
Les réseaux de San Francisco et San José se conforment à PassPoint. Les deux villes concentrent de nombreuses entreprises technologiques qui font souvent le trajet de l'une à l'autre, d'où l'intérêt pour leurs collaborateurs, notamment, de pouvoir se connecter facilement au WiFi. Leur offrir la même commodité lorsqu'ils poussent leur chemin jusqu'à Londres peut sembler un peu exagéré, mais cela préfigure peut-être ce que pourrait être demain l'accès public à Internet. En fait, les réseaux des trois villes s'appuient sur l'infrastructure réseau de Ruckus Wireless et sur la technologie back-end de Global Reach. Cela dit, avec Passpoint, les réseaux qui veulent offrir de l'itinérance entre eux n'ont pas besoin de recourir aux mêmes fournisseurs d'infrastructure pour le faire. Miguel Gamino, le CIO de San Francisco, a expliqué que sa ville avait été approchée par les équipes de Thames network et que d'autres municipalités souhaitaient aussi se joindre à eux.
Recourir à Passpoint entre différents continents ne constitue pas un exploit, fait remarquer Craig Mathias, analyste chez Farpoint Group. Mais cela ne signifie pas que le WiFi gratuit prendra la place de la coûteuse itinérance cellulaire. « Si nous voulons connecter le monde entier au sein de Passpoint, nous pouvons », a-t-il indiqué à nos confrères d'IDG News Service. « Mais si la technologie est la même partout, la façon dont les services sont associés et facturés va différer. Les fournisseurs d'accès, les opérateurs réseaux et les agrégateurs de hotspots vont continuer à se concurrencer, quelquefois sur des services gratuits, d'autres fois sur des offres payantes », selon lui.
Passpoint inclus dans iOS mais pas encore dans Android et Windows
La mise en place de l'itinérance présente par ailleurs certaines limites. L'accès transparent complet n'est disponible qu'avec des terminaux iOS et OSX, selon Ruckus. Les utilisateurs peuvent facilement aller d'un réseau à l'autre avec certains terminaux Samsung également, mais uniquement avec ceux qui disposent de cartes SIM, selon David Wright, directeur technique de l'activité opérateur chez Ruckus. Avec les tablettes, le processus est plus compliqué. Passpoint est inclus dans iOS mais pas encore dans Android ni dans Windows, précise-t-il.
L'itinérance WiFi gratuite s'invite entre San Francisco et Londres
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Via la spécification Passpoint de l'alliance WiFi (WFA), l'accès WiFi public proposé à San Francisco et San José s'étend au hotspot situé le long de la Tamise à Londres.
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