Entre la Lorraine et la région de Stuttgart, l'une des villes-sièges de l'industrie automobile européenne (avec Bosch, Daimler-Chrysler), s'esquisse une réflexion assez poussée sur la mobilité urbaine dans une optique de "smarter city" à laquelle est associée l'évolution des technologies réseaux et informatique. C'est l'objet du colloque organisé le 1er et 2 mars par le département du groupe ICN (Sup de Co Nancy) dédié à la formation de managers pour l'industrie automobile (Institut du Management Automotive) et par son équivalent germanique, l'Akademie Schloss Solitude de Stuttgart. "Même si le point d'entrée de cette réflexion sur la mobilité n'est pas le numérique, les opérateurs du secteur du numérique, autant que ceux des transports, sont de fait parties prenantes à ce que nous, sociologues, voyons venir, derrière la fin de l'étalement urbain, avec une représentation dite des trois hubs", résume Bruno Marzloff, sociologue fondateur du groupe Chronos et intervenant-coorganisateur de ce colloque. Extension des "Hubs and Spokes" A la manière de la resdistribution du transport aérien, passant par des "hubs and spokes" dès les années 90, l'évolution de la mobilité urbaine se confond avec celle de la multimodalité (conjugaison à divers niveaux des divers modes de transport, de l'avion jusqu'au vélo ou même l'organisation de quartier piétonnier dans la ville). Un maillage qui, selon les sociologues, s'oriente de même vers ce modèle à base de concentrateurs (hubs) et d'extensions (rayons). D'où, en simplifiant, la constitution d'un deuxième niveau de "hubs and spokes". Le troisième niveau étant, alors, celui de l'information et des services associés à l'information utile au voyageur, en temps réel, là où il se trouve: le "hub sur soi" ou le "hub media", selon Bruno Marzloff. Ce "hub media" regroupe l'ensemble des composantes nécessaires à la gestion de cette information, des services, des transactions, y compris la monétique et les aspects sécuritaires sur des moyens (supports) eux-mêmes mobiles et intelligents (smart). Autant dire que la réflexion sur la mobilité physique ne s'envisage plus qu'en conjonction et avec l'implication pleine et entière des acteurs de la mobilité numérique. C'est tout l'intérêt du rendez-vous de cette fin de semaine à Stuttgart, "Moving in a smarter city", qui confrontera les expériences de divers continents (avec des représentants du Japon et du Brésil, du MIT de Cambridge Massachusetts). La Fing (Fédération pour l'internet nouvelle génération), par ailleurs à l'initiative de l'opération ville 2.0, contribue à ce colloque.
L'informatique pour simplifier la mobilité urbaine
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Alors que la moitié de la population mondiale est urbaine, l'analyse des sociologues est amenée à croiser celle des opérateurs et équipementiers en tous genres, dont les informaticiens, qui s'intéressent aux nouvelles formes de mobilité ainsi induites. C'est l'objet d'un colloque qui se tient à Stuttgart les 1er et 2 mars.
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