« Les scandales financiers de type Enron ont amené des réglementations de type SoX/LSF [Loi Sarbanes-Oxley et Loi sur la Sécurité Financière] » rappelle François Nogaret, associé au cabinet Mazars. Ce sont des règlementations purement financières qui ne prennent pas en compte directement l'informatique. Or les outils informatiques sont désormais centraux, plus rien ne pouvant être fait sans eux. L'audit réglementaire néglige donc souvent l'informatique. A tort bien entendu.
La réglementation sur les systèmes d'information n'est pas incluse dans de grands textes comme SoX/LSF mais plutôt dispersée dans d'innombrables dispositions éparses. Ainsi, tout ce qui concerne les données personnelles (notamment leur sécurité) relève de la Loi Informatique et Libertés de 1978 réformée en 2004. La comptabilité informatique est réglementée au titre des possibilités de contrôle fiscal. Les réglementations sectorielles sur les banques ou les assurances, elles, s'intéressent surtout à la traçabilité et à l'intégrité des informations mais peu aux outils eux-mêmes. Pour François Nogaret, « on a affaire à un maquis pointilliste réglementaire ».
La conformité réglementaire suppose donc une attention soutenue, une véritable gouvernance. Selon le cabinet Mazars, quatre principes doivent être respectés : la justification des origines des données, la traçabilité de tous les traitements effectués, la protection des données et leur conservation.
La santé informatique des entreprises est une inconnue
Les réglementations imposent la fourniture d'innombrables informations financières par les entreprises, surtout si elles sont cotées en bourse. Mais, par contre, la qualité de leur système d'information reste, elle, une parfaite inconnue, tout comme la qualité de leur démarche de développement durable. Si, sur ce dernier point, il peut exister des communications volontaires, aucune entreprise n'envisage de se promouvoir en communiquant autour de la qualité de son système d'information. « Or lorsque l'on envisage d'investir ou de racheter une entreprise, la qualité du système d'information est primordiale pour la solidité de ce que l'on achète et donc la bonne estimation de son prix » observe François Nogaret.
L'informatique négligée par les audits réglementaires
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Selon une étude menée par le cabinet Mazars avec l'éditeur Wallix, les évolutions réglementaires devraient être mieux prises en compte pour la gouvernance des systèmes d'information. D'autant plus que les règlementations sont finalement très (et trop) limitées.
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