La question des prochaines extensions de noms de domaine commence à voir le bout du tunnel. Le président de l'Icann, Fadi Chehade, a indiqué lors de son passage à Paris, que les premières extensions gTLD seraient lancées au mois de juin 2013. Au total plus de 1900 candidatures ont été déposées pour obtenir des .book, .blog, etc. Après avoir repensé le processus d'ordre de passage, l'Icann explique que les premiers servis seront les chinois. En effet la première extension attribuée sera le .catholique en chinois. Pour les français, Mathieu Weill directeur général de l'AFNIC explique que le .paris et le .bzh (breton) sont placés aux alentours de la 200èmeplace. En raison d'une vingtaine de dossiers par semaine, l'AFNIC estime que ces extensions devraient voir le jour avant la fin de l'année 2013.

Il restera à gérer les cas conflictuels comme .beauty ou .wine qui sont revendiqués par plusieurs entreprises. Le régulateur essaiera dans un premier temps de trouver une médiation pour trouver un accord entre les sociétés. En cas d'échec, l'extension sera mise aux enchères. La question de l'appropriation de termes génériques comme .blog ou .music par des grands acteurs comme Google et Yahoo et leur contrôle dessus a été posée. Pour Fadi Chehade, « c'est une question ouverte, nous avons soumis le problème à la communauté et nous attendons le retour ».

Une Icann plus mondiale


Dans son intervention le président de l'Icann est revenu sur une critique souvent faite à l'encontre du régulateur de l'Internet, « vous êtes trop américains ». Il a salué les efforts des Etats-Unis à installer une méthode de travail efficace, mais il est conscient que l'organisme doit s'ouvrir et devenir mondial. Lors d'une réunion en début de semaine en Asie, Fadi Chehade a proposé un changement profond avec une division des fonctions de l'organisation en 3 hubs. Le premier reste basé aux Etats-Unis, le second à Singapour pour couvrir la région Asie-Pacifique et le dernier à Istanbul pour la plaque européenne. Si ce changement n'est pas effectué, Fadi Chehade avertit sur les risques d'un Internet divisé, avec un Internet Chinois, Russe, etc.