La crise sanitaire a rappelé l’importance de la dématérialisation et des technologies liées à l’IA au sein de la fonction RH. Constatant une augmentation de la numérisation des processus d’embauche, Qapa, un site de recrutement par intérim, a interrogé plus de 135 000 responsables RH français pour connaître la façon dont ils perçoivent les solutions de machine learning. Les résultats montrent que l'intelligence artificielle utilisée via les plateformes de recrutement présente quatre atouts majeurs : c'est un gain de temps pour 72 % des répondants, un gain d'argent pour 63 % d’entre eux, plus de simplicité pour 61 % et d'efficacité pour 56 %. Parmi les autres tâches pouvant être confiées à une IA, on trouve la gestion des signatures des contrats (79% des sondés), suivie de près par la mise en relation avec les candidats (77%). Viennent ensuite la recherche de profils (65%), la sélection des postulants (56 %) et le premier tri des CV (51 %). Mais pour les entretiens d'embauche, 89 % privilégient l'humain.
L'allégement des tâches liées au recrutement fait partie des atouts apportés par l'IA. (Source: Qapa. Crédit: Qapa)
Le responsable RH déterminant pour la sélection des profils
A l’inverse, 41% des départements RH continuent à penser que ce type de technologies est inefficace pour recruter. Pour un tiers des personnes interrogées, ces solutions sont à étudier dans l’avenir, ou sont trop compliquées. De même, la gestion complète d’un processus du recrutement par des algorithmes sans l'expertise d'un professionnel ne convainc que 23 % des répondants. 32 % pensent que le recruteur doit intervenir au moment de la sélection finale et plus de 45 % à tous les moments clés des différentes phases. Des notions qui sont renforcées par le fait que 89 % pensent que l’intelligence artificielle doit être complémentaire à la fonction RH.
L'intervention d'un professionnel des RH doit être combinée aux solutions d'IA de recrutement. (Source: Qapa. Crédit: Qapa)
Une utilisation massive des plateformes numérisées
En matière de discrimination positive ou négative, le rapport relève des divisions parmi les recruteurs. En effet, 48 % craignent une uniformisation des candidats selon les critères définis par les algorithmes alors que 52 % y voient plutôt une objectivité totale. Enfin, si ces technologies suscitent encore des craintes (31 % des départements RH) et que 13 % y sont totalement indifférents, plus de 56 % rêvent d'un outil technologique capable de faciliter grandement leur recrutement. On notera également qu’avec le contexte actuel, 88% des recruteurs utilisent des plateformes d'emploi en ligne. 32 % y ont recours pour tous leurs recrutements et 56 % en partie. Seulement 12 % continuent à rechercher des talents sur le web..
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