Sans surprise, les DAF eux aussi considèrent désormais comme majeure l'arrivée de l'IA, avec des niveaux de maturité cependant inégaux et des objectifs très pragmatiques. C'est ce qui ressort de deux études menées en 2023. Le rapport AI-driven finance de l'éditeur Onestream et l'enquête de PwC et de la DFCG (association française des directeurs financiers et du contrôle de gestion) sur les priorités 2024 des directions financières.
Ainsi, 80% des répondants à la première étude estiment que l'IA augmentera la productivité des services DAF en jouant sur l'efficacité et l'amélioration de la précision des processus business. Pour plus de la moitié (55%), elle deviendra même un composant central de ces derniers et 37% déclarent vouloir l'utiliser plus souvent. Les proportions sont à peu près identiques (66% et 29%), en ce qui concerne la seule IA générative. Dans l'enquête PwC-DFCG, cette volonté d'aller vers l'IA se confirme avec 45% de décideurs qui prévoient d'investir prioritairement dans les 3 ans à venir sur le sujet, alors qu'ils n'étaient que 8% en 2023.
La qualité des data et l'automatisation
Dans l'étude Onestream, les bénéfices de la rationalisation des processus par l'IA les plus cités, par les seules entreprises utilisant déjà l'IA, sont la correction (69%), le nettoyage (60%) et le mapping (59%) des données. Près de la moitié des répondants évoquent par ailleurs l'accélération de la prise de décision, l'amélioration des analyses et de la qualité des résultats obtenus. Plus globalement, ils sont 73% à penser que l'IA aidera l'entreprise à mieux anticiper et gérer les risques.
En France, selon l'enquête PwC/DFCG, c'est plus pragmatiquement l'automatisation de tâches manuelles et répétitives (RPA) qui prime, avec une imposante proportion de 77% de réponses, suivie de loin par l'analyse de grandes quantités de données financières pour identifier des tendances de marchés et des modèles (33%) et la détection des fraudes et la sécurisation des transactions financières (32%).
Les analystes de PwC considèrent que l'IA générative spécifiquement « se révèle un atout majeur pour les DAF, en proposant une assistance virtuelle à la condensation et la synthèse de l'information, ainsi qu'à l'enrichissement et l'extraction de données complexes. [...] Associée à des technologies de traitement de documents, elle peut extraire les informations importantes à partir de documents tels que les contrats, les factures et les bons de commande. Elle est capable de scanner de grandes quantités de documents pour faciliter l'analyse et la révision des documents, identifier les risques et les clauses particulières, analyser les implications comptables et financières, comparer les contrats pour identifier les écarts ou les similitudes utiles lors de l'établissement de nouveaux contrats. »
En matière de ressources humaines et de compétences, 46 % des répondants voient l'IA comme une menace sur les fonctions de la DAF, quand 72 % pensent qu'elle créera au contraire de nouvelles opportunités. Ces derniers s'appuient sur l'argumentation classique de l'IA qui permettrait aux équipes de se débarrasser de fastidieuses tâches automatisables au profit de tâches plus valorisantes.
L'IA de plus en plus à l'agenda des DAF
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Selon l'étude internationale AI-driven finance de l'éditeur Onestream et l'enquête annuelle française PwC-DFCG sur les priorités des directions financières, les DAF intègrent progressivement l'IA dans leurs priorités. Ils y voient des bénéfices en matière de traitement des data, d'automatisation, de prise de décision et de gestion des risques.
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