L'autoroute spatiale de la donnée, reliant des satellites via des transmissions haute vitesse par laser, va faire un bond en avant avec le lancement le 29 janvier du satellite Eutelsat 9B. Si son principal but sera de permettre la mise à disposition des spectateurs européens des centaines de canaux de télévision supplémentaires, il constituera également le premier noeud du système de relais de données européen, EDRS (European Data Relay System).
EDRS a pour objectif de fournir une interconnexion haut débit entre satellites et doit permettre de recueillir des données de satellites à faible orbite - évoluant près de la Terre entre 400 et 800 km - plus rapidement qu'aujourd'hui. A titre de comparaison, ce système est ainsi capable de transmettre des données à des satellites se situant à près de 36 000 km de la Terre, mais des distances encore plus importantes (supérieures à 45 000 km) pourraient être atteintes. La technologie laser utilisée peut transmettre des données jusqu'à 1,8Gbps, dans un premier temps des images haute résolution de terre et de mer. A terme, lorsque le système EDRS sera complètement déployé, il devrait être en mesure de transporter près de 80 To de données chaque jour selon l'agence spatiale européenne.
Un second satellite lancé en 2017
Si le satellite Eutelsat 9B est mis en orbite cette semaine, le système de relais de données laser devrait être lui utilisé pour la première fois cet été. Ce système, opéré par l'entité Espace et Défense d'Airbus, sera complété par un second satellite dont le lancement est prévu en 2017. Les premiers tests d'EDRS ont été effectués en 2014, à l'époque via le satellite Sentinel-1, pour montrer qu'un tel réseau peut être fonctionnel. Les premiers usages indiqués concernent la transmission d'images très haute définition de terre et de mer qui pourront servir à des services de secours.
Le système de relais européen EDRS permet de transmettre par laser des données entre satellites à une vitesse d'1,8Gbps.
(crédit : D.R.)
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