« L'Etat veut (...) réduire de 20 à 40% ses dépenses informatiques d'ici trois à cinq ans. Un tri drastique est prévu dans ses quelques 130 datacenters », ont mentionné nos confrères des Echos dans un article titré « Comment l'exécutif veut économiser 18 milliards dans la sphère de l'Etat » publié dans leur édition de ce jour.
L'objectif était connu depuis longtemps puisque c'était le but de la création de la DISIC (Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication). La réduction du nombre de datacenters était une modalité également attendue, au même titre que la création du réseau interministériel. D'une manière générale, la DISIC doit impulser une vraie mutualisation entre les différentes administrations, source d'importantes économies. Jérôme Filippini, créateur de la DISIC, et Jacques Marzin, son actuel directeur, ont déjà largement détaillé ces objectifs et modalités dans nos colonnes ces dernières années, sans citer de montant précis.
Mais le chiffre annoncé par nos confrères, à savoir 20 à 40% d'économies, est tout de même très élevé. Nous reviendrons bien entendu sur cette information.
La DISIC est rattachée au Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique, dirigé par Julien Rencki, le SGMAP étant lui-même rattaché aux services du Premier Ministre.
L'Etat pourrait réduire sa dépense informatique de 20 à 40% sur 3 à 5 ans
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Réactions
Le gouvernement chiffre la réduction des dépenses informatiques de l'Etat. La réduction des dépenses pourrait aller jusqu'à 40% sur une période allant de trois à cinq ans. L'objectif a de quoi occuper la DISIC.
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Le souci n'est pas seulement localisé au niveau des ministères mais également au niveau des collectivités territoriales. Chaque mairie, chaque communauté urbaine, chaque conseil général, chaque conseil général gère son informatique dans son coin.
Signaler un abusLa simplification du mille-feuille territorial et la mutualisation à grande échelle des moyens informatiques pourrait en effet amener des économies sensibles.
C'est un sujet récurrent, sur lequel nos dirigeants avancent avec une prudence maladive liée aux difficultés politiques que de telles réformes entrainent.
L'opinion est mûre. Halte à la démagogie politique. On ferait mieux de suivre les traces de l'Italie dont la feuille de route sur le sujet est largement plus ambitieuse (décrets de loi déjà parus.
Pour réduire encore plus ses dépenses, l'état devrait embaucher directement les intervenants extérieurs (contractuels ou auto-entrepreneurs) plutôt que de passer par des SSII inutiles, qui embauchent ces même intervenants extérieurs juste avant les missions, sans les connaître, ni les former en quoi que ce soit.
Signaler un abusça fera des commerciaux et des chefs de service en moins, mais c'est là l'économie.