Et si la conquête du marché des réseaux IoT passait par l'espace ? Alors que le maillage de la terre en réseaux pour l'internet des objets s'intensifie de jour en jour (Sigfox, LoRa...), certains acteurs regardent plus haut dans le ciel en vue de déployer des services de connectivité dédiés à l'IoT. C'est le cas en particulier de l'opérateur Iridium qui vient de s'allier avec Amazon Web Services pour développer CloudConnect, un réseau satellitaire permettant d'apporter de la connectivité pour des applications ou capteurs utilisés pour des projets IoT.
Le projet CloudConnect repose sur la flotte de satellites d'Iridium - déjà au nombre de 65 - qui sera complétée avec le lancement de 10 autres d'ici la fin de l'année avec l'aide de son partenaire Space Exploration Technologies. L'objectif étant dès 2019 de pouvoir intégrer ces 75 satellites aux services cloud Amazon IoT pour apporter des services connectés à 80% des zones terriennes manquant de couverture réseau.
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« Chaque partenaire Iridium existant sera en mesure d’adopter rapidement les services AWS grâce à la traduction automatique des protocoles propriétaires du réseau Iridium et des protocoles IoT standard pris en charge par AWS IoT, vers et depuis les périphériques et les bases de données appropriés », indique l'opérateur dans un communiqué. De son côté, Amazon développe depuis plusieurs mois ses services IoT cloud, avec notamment en 2017 le lancement du service Greengrass, capable de connecter des périphériques à son cloud via Lambda, qui intègre la puissance de calcul dans les périphériques IoT.
L'initiative conjointe CloudConnect d'Iridium et d'AWS n'est pas sans rappeler celle annoncée début septembre par la société CLS, filiale du CNES. Baptisée Kinéis, cette dernière vise à apporter de la connectivité IoT à des objets sur Terre par le biais d'un réseau de satellites auquel est associé Nexeya spécialisé dans la conception et la construction de satellites, mais également Syrlinks (instrumentation embarquée). Le calendrier de ce projet, plus réaliste sans doute, vise une mise en route opérationnelle d'ici fin 2021.
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